Une gestion boiteuse Une expertise récente, effectuée par un bureau d'études algéro-suisse, a révélé que l'exploitation du téléphérique peut constituer un danger pour les usagers. La réparation du téléphérique d'Oran connaît un retard flagrant. Les Oranais et les visiteurs de la deuxième ville du pays sont en attente désespérée de sa réfection depuis sa défectuosité survenue en 2013. Les raisons de ce retard sont longues à énumérer alors que les responsables de la société le gérant, l'entreprise des transports d'Oran, renvoient la balle loin de leur camp en imputant cette lacune au ministère de tutelle. «Ce retard relève du ministère des Transports, notamment quant à la délivrance de l'autorisation d'exploitation», apprend-on. Le téléphérique d'Oran, dont le coup d'envoi a été donné pompeusement lors de la visite de travail effectuée par Abdelaziz Bouteflika d'août 2007, ne semble plus constituer l'une des priorités urgentes à prendre en compte par les responsables des transports. C'est du moins ce qui se reflète dans sa gestion souvent boiteuse et son exploitation marquée par des arrêts intempestifs, en raison des carences répétitives le caractérisant depuis son lancement. Ces pannes se sont accentuées durant les quatre dernières années. Parmi ces carences, difficiles à résoudre de sitôt, un poteau servant de pied d'appui serait inutilisable. «Le poteau en question ne peut plus supporter le flux des cabines téléphériques», apprend-on auprès des sources proches de la direction de l'entreprise des transports d'Oran, ETO. Et d'ajouter que «les soubassements du pilot sont envahis par les eaux pluviales, d'où sa mise sous expertise par le laboratoire des travaux publics». Une autre défaillance technique a été relevée au niveau de l'une des parties de l'appareil. Ajouter à cela la vétusté de ses cabines est souvent à l'origine de la panique des utilisateurs. Leur remplacement par de nouvelles cabines est plus qu'impératif. Cette défaillance a été relevée suite à un constat établi par les services de contrôle technique, en collaboration avec l'Entreprise des transports d'Oran. Ce n'est pas tout. L'indisponibilité de la pièce de rechange continue à poser une sérieuse problématique. Une expertise récente, effectuée par un bureau d'études algéro-suisse a révélé que l'exploitation du téléphérique peut constituer un danger pour les usagers. Le téléphérique d'Oran, qui a été lancé pour la premiere fois en 1986, a été saboté à l'époque du terrorisme en 1992. Sa réhabilitation a nécessité la mobilisation d'un pactole de 25 milliards de centimes. Il comprend trois stations, deux, dites de départ et une troisième, intermédiaire, ont été installées pour relier les quartiers situés sur les hauteurs de la ville d ́Oran, connus pour leur forte densité de population, à l ́instar des Planteurs. A leur accoutumée, les Oranais sont appelés à prendre leur mal en patience en attendant des jours meilleurs!