«L'Algérie a conduit des efforts soutenus, persévérants et méritoires en vue du lancement du dialogue inter-malien» Le lancement du dialogue constitue un véritable succès pour la diplomatie algérienne qui prouve encore une fois sa capacité à solutionner les problèmes du continent. Pari réussi pour Alger. La crise malienne s'apprête à connaître son épilogue. Le dialogue inter-malien sera lancé officiellement le 16 du mois en cours à Alger. C'est le ministre des Affaires étrangères, Ramtane Lamamra, qui l'a annoncé en marge des travaux de la 45e session ordinaire du Sommet des chefs d'Etat et de gouvernement de la Cédéao. Le lancement du dialogue constitue un véritable succès pour la diplomatie algérienne qui prouve encore une fois sa capacité à solutionner les problèmes du continent. Mercredi prochain, le Mouvement arabe de l'Azawad (MAA), la Coordination pour le peuple de l'Azawad (CPA) et la Coordination des Mouvements et Fronts patriotiques de résistance (CM-FPR) se retrouveront autour de la même table pour chercher une solution à la crise qui secoue leur pays depuis des mois. Le lancement du dialogue, faut-il le rappeler, vient en application de la plate-forme préliminaire d'entente signée, il y a un mois, à Alger entre les différentes parties visant à trouver une solution définitive à la crise malienne, et à travers laquelle elles ont réaffirmé le plein respect de l'intégrité territoriale et de l'unité nationale du Mali. «Nous proposons de lancer la phase initiale du dialogue inclusive inter-malien le 16 juillet à Alger en présence des ministres de pays de la région, ceux qui sont déjà actifs dans le cadre du comité de haut niveau de soutien au dialogue inter-malien, groupe dans lequel le Burkina Faso joue un rôle éminent», a déclaré M.Lamamra à l'issue d'une audience avec le président du Burkina Faso, Blaise Compaoré. Le chef de la diplomatie algérienne a rassuré que tous les protagonistes, à savoir les délégations du gouvernement malien et des mouvements politico- militaires du Nord, ont confirmé leur présence à cette rencontre, précisant qu'il s'agira d'un «prolongement naturel» des accords de Ouagadougou, ceux d'Alger et de la communauté internationale. Selon Lamamra, le Burkina Faso et l'Algérie vont conjuguer leurs efforts, pour poser des actions concrètes favorables à un retour de la stabilité au Mali. «Il y a une complémentarité entre nos deux pays, nous avons une même vision et une volonté d'arriver au même résultat, qui est d'aider ce pays à traverser une conjoncture difficile», s'est réjouit le chef de la diplomatie. Dans son discours prononcé au sommet, Lamamra a mis en exergue le rôle de l'Algérie dans le règlement de la situation au Mali. «L'Algérie a conduit des efforts soutenus, persévérants et méritoires, en vue du lancement du dialogue inter-malien inclusif», a-t-il indiqué tout en précisant que les pays partagent la même vision. «Il n'y a dans l'esprit de tout un chacun ici, aucune contradiction entre les efforts déployés par la Cédéao, à travers son médiateur le président burkinabé, Blaise Compaoré et les efforts du président malien Ibrahim Boubacar Keita, qui a demandé personnellement au président Abdelaziz Bouteflika, le soutien de l'Algérie le 18 juin dernier», a-t-il tenu à relever. Il a expliqué que l'Algérie tenait à participer à ce sommet, pour faire un bilan des efforts déployés. «Nous sommes en position de dire que nos efforts sont couronnés de succès pour cette étape, dans la mesure où le dialogue inter-malien est sur le point d'être lancé à Alger avec le soutien de la Cédéao, de l'Afrique et de la communauté internationale», a-t-il assuré. Auparavant, M.Lamamra s'était rendu au Mali et au Burkina Faso, où il a été reçu par les présidents des deux pays. Ce périple du chef de la diplomatie dans ces trois pays s'inscrit dans la tradition de concertation et de coordination établie par le président Bouteflika, avec ses homologues malien, burkinabé et ghanéen. Le rôle de l'Algérie a été vivement salué par les hauts responsables de la Cédéao. Le président de la Communauté économique des Etats d'Afrique de l'Ouest (Cédéao), John Dramani Mahama, a salué jeudi dernier à Accra (Ghana), le rôle de l'Algérie dans le processus de paix et de résolution de la crise au Mali. Je tiens à saluer le rôle de l'Algérie dans le processus de paix et de résolution de la crise au Mali», a déclaré M.Mahama à l'ouverture des travaux du sommet. De son côté, le président de la commission de la Cédéao, Kadré Désiré Ouedraogo, a indiqué que l'Algérie était «fortement impliquée» dans la recherche d'une solution «durable» à la situation prévalant au nord du Mali.