L'auteur de l'étude a voulu percer le mystère de la réussite de l'EN en mettant en avant l'initiative de la FAF et son «opération réussie» avec la FIFA à propos des binationaux. Le parcours «magnifique» de l'Equipe nationale lors du Mondial-2014 au Brésil, marqué par une historique qualification en 8es de finale de la compétition, a été revisité dans une étude réalisée par Maître Michel Pautot, avocat au barreau de Marseille. «Tout le peuple algérien peut être fier de ses Fennecs pour ce magnifique parcours (...). Voilà un pas vers la gloire et que le gardien M'bolhi a été exceptionnel», écrit Me Pautot, auteur de l'étude intitulée Les chemins de la gloire des Fennecs. Pour sa quatrième participation à la Coupe du monde, l'Algérie a forcé l'admiration au Brésil en atteignant pour la première fois le cap des 8es de finale, avant d'être éliminée par l'Allemagne (2-1, a.p.), sacrée championne du monde par la suite. «L'Algérie qui participait pour la première fois de son histoire aux 8es de finale a été éliminée très difficilement par la sélection de l'Allemagne, après 120 minutes de jeu héroïques. Les Fennecs, à la différence des Bleus (la France en quarts de finale, ndlr), ont fait trembler la Mannschaft jusqu'au bout», ajoute ce docteur en droit. L'auteur de l'étude a voulu percer le mystère de la réussite de l'Equipe nationale en mettant en avant l'initiative de la Fédération algérienne de football (FAF) et son «opération réussie» avec la Fédération internationale de football (FIFA) à propos des binationaux. «Très écouté par le président de la FIFA (Ndlr, Sepp Blatter), le président de la FAF (Ndlr, Mohamed Raouraoua), put favoriser un nouveau règlement sur les joueurs binationaux, et lors du congrès de la FIFA à Nassau en juin 2009 a été voté l'abolition de la limite d'âge pour changer de maillot national». Et d'enchaîner: «Depuis de nombreux jeunes professionnels ayant étrenné le maillot de France dans les catégories juvéniles ont opté pour leur pays d'origine. Ainsi, lors du Mondial 2010 en Afrique du Sud, l'équipe algérienne comptait 18 joueurs nés en France sur 23, dont plusieurs avaient déjà joué sous la tunique bleue dans les sélections de jeunes (comme Meghni et Yebda). Cela va être le coup d'envoi d'une formidable «moisson» pour les recruteurs de l'Algérie dans toute la France pour repérer les futurs talents (...) Bien entendu, la présence des bi-nationaux n'est pas la seule clé de la réussite, les joueurs de talent Slimani, Djabou, Belkalem et Halliche ont été formés en Algérie». Maître Michel Pautot a ensuite établi une comparaison entre la sélection algérienne du Mondial-1982 en Espagne et celle de l'édition du Brésil. «Par rapport à l'équipe de 1982 qui a brillé lors de la Coupe du monde en Espagne, cette équipe d'Algérie du Brésil est bien plus (cosmopolite) et est allée en 8es de finale grâce à ce contact permanent avec de grands clubs». L'intéressé a indiqué que «les footballeurs algériens s'expatrient aujourd'hui en nombre» et bénéficient de l' «ouverture des frontières», comme le démontre la «diaspora» de l'équipe qui a «brillé» à la Coupe du monde. Enfin, Maître Michel Pautot a évoqué la formation au sein des clubs algériens, avec un constat de «progression» depuis l'avènement du professionnalisme. «La formation en Algérie est en effet en train de se mettre progressivement en place avec l'avènement du professionnalisme qui va permettre à tous les clubs de l'élite d'avoir leur centre de formation (...) Ceci étant, comme déjà souligné, le développement de la formation devrait aboutir fatalement à ce que des joueurs des championnats professionnels nationaux accèdent aux sélections nationales en plus grand nombre», a-t-il conclu.