L'hécatombe continue Les accidents de la route ont tendance à augmenter pendant le mois sacré. Le changement du rythme de vie durant le mois sacré a des conséquences néfastes sur la circulation routière. Le constat est effrayant. De plus en plus, les bilans des accidents de la route s'alourdissent. Plus de 170 personnes ont été tuées et 4333 autres ont été blessées dans des centaines d'accidents de la circulation survenus à travers le territoire national depuis le début du Ramadhan. Les services de sécurité et la Protection civile ont fait le point. «38 accidents de la circulation routière ont été constatés par les unités de la Gendarmerie nationale à travers 21 wilayas du pays. Ils ont engendré le décès de 13 personnes, des blessures à 77 autres et des dégâts matériels importants», a indiqué, hier, un communiqué du commandement de la Gendarmerie nationale. Des dizaines de victimes ont succombé à leurs blessures après leur évacuation à l'hôpital, ajoute la même source. Désormais, le même bilan indique que l'excès de vitesse, les dépassements dangereux, la négligence des piétons et le non-respect de la distance de sécurité sont les principales causes de ces accidents mortels. Par ailleurs, le facteur humain est toujours en cause, il reste le principal concerné de ces accidents fatals. Le même bilan indique que «durant la journée d'avant-hier, 43 accidents de la circulation routière ont été constatés par les unités de la Gendarmerie nationale à travers 21 wilayas du pays causant la mort de 14 personnes, des blessures à 85 autres et des dégâts matériels importants à 65 moyens de locomotion impliqués». Dans ce sens, les gendarmes ont dressé le bilan des accidents de la route de la première semaine du mois sacré. «85 personnes ont été tuées et 839 autres personnes ont été blessées dans 440 accidents de la circulation survenus du 1er au 7 juillet, à travers le territoire national», a indiqué un bilan du commandement de la Gendarmerie nationale. Pour le nombre d'accidents, le bilan le plus lourd a été enregistré dans la wilaya de Médéa avec 134 accidents, suivie de Aïn Defla avec 26 accidents et enfin de Batna avec 23 accidents. Durant la première semaine du mois sacré, les unités de la Protection civile ont enregistré 15.534 interventions dans les différents secteurs d'intervention pour venir à bout des appels de détresse donnés par les citoyens. Selon un communiqué de la direction générale de la Protection civile «plus de 2490 interventions ont été effectuées suite à 1354 accidents de la circulation ayant causé le décès de 53 personnes et 1592 autres blessées», en regrettant que le bilan le plus lourd a été enregistré au niveau de la wilaya de Mascara avec neuf personnes décédées et 42 autres blessées suite à 35 accidents de la route. La même source a dévoilé le bilan des accidents de la circulation durant les premiers jours de ce mois sacré. «65 personnes ont été tuées et 1 658 autres ont été blessées dans 1386 accidents de la circulation survenus à travers le territoire national», indique le même document. Par ailleurs, une moyenne de 430 cas est enregistrée quotidiennement aux urgences du CHU Mustapha-Pacha (Alger) depuis le début du mois de Ramadhan dont certains ont nécessité une intervention chirurgicale. Le service des urgences accueille également les victimes des accidents de la circulation enregistrés juste avant et après la rupture du jeûne, l'on recense régulièrement des victimes d'agressions physiques qui se produisent, en général, deux heures avant le ftour ou tard dans la nuit selon un urgentiste de l'hôpital.