L'attaque terroriste s'est déroulée au moment de la rupture du jeûne Il y a un an, toujours sur le mont Chaâmbi, huit militaires avaient été tués dont certains égorgés et mutilés. 14 soldats ont été tués et 20 autres ont été blessés dans deux attaques terroristes survenues mercredi soir au Mont Chaâmbi, gouvernorat de Kasserine, à 40 km de la frontière algérienne, en Tunisie. L'attaque terroriste s'est déroulée au moment de la rupture du jeûne. Selon des sources sécuritaires, les terroristes qui se sont scindés en deux groupes avaient ouvert le feu en faisant usage de lance-roquettes RPG et de mitrailleuses. Selon des informations qui nous ont été confirmées par des sources sur les lieux et notamment la version du ministère tunisien de la Défense, «vers 19 heures 25 les terroristes ont attaqué de manière simultanée, deux permanences de l'armée, au niveau du mont Tella sur les hauteurs de Chaâmbi». C'est à ce même endroit que 10 soldats avaient été assassinés dans les mêmes circonstances l'an dernier. Ce lâche attentat survenu durant le mois du Ramadhan a suscité une grande indignation. Le président tunisien Moncef Marzouki a annoncé un deuil national de trois jours. Pour sa part, le président de l'Assemblée nationale constituante, Mustapha Ben Jaâfar, a exprimé son «indignation» quant à cet acte terroriste le qualifiant de «lâche et ignoble», y voyant un grave développement sans précédent dans les annales des crimes et forfaits terroristes commis contre l'Armée nationale. Ce massacre intervient une semaine après la mort de quatre soldats suite à l'explosion d'une mine anti-personnel dans la wilaya de Kef. Ce qui renseigne à plus d'un titre que les risques de la menace terroriste sont de plus en plus remarquables et cela se passe à quelques km des frontières algériennes qui ne sont pas moins exposées aux affres terroristes, notamment avec les nouvelles aspirations de Daesh (l'Etat Islamique en Irak et au Levant), qui s'est invité dans la région et recrute même de nouveaux éléments pour ses besoins. C'est un énorme complot qui se dessine contre l'Algérie et toute la région. Ce nouveau forfait sera-t-il revendiqué par Al Qaîda au Maghreb islamique? En tout cas, l'on sait déjà que plusieurs organisations terroristes activent dans cette grande zone, dont la composition est multinationale. La mobilisation terroriste très dense dans la région vient mettre en doute les propos des responsables tunisiens, faisant état de la maîtrise du mont Chaâmbi. La reprise des violences en Libye va rendre la tâche encore plus difficile pour les autorités tunisiennes. Face à cette menace, l'Algérie intervient pour sa sécurité autant sur le plan militaire que politique. L'alerte maximale déjà enclenchée, l'on croit savoir que des renforts vont être dépêchés sur les lieux de la bande frontalière. Ce renforcement ne touchera pas uniquement les frontières avec la Tunisie, mais aussi avec la Libye. Ce phénomène, doit jouir d'une grande complicité et soutien et dont les auteurs doivent être démasqués. Pour des experts, le terrorisme aussi bien en Libye qu'en Tunisie est protégé par de hauts dignitaires politiques. En Tunisie, on a souvent accusé le parti islamiste d'Ennahdha, tandis qu'en Libye, les choses sont plus compliquées pour comprendre la situation. C'est l'Etat lui-même qui est inexistant! C'est dire que l'Algérie, qui serait la prochaine cible des réseaux internationaux terroristes, continue de combattre seule le terrorisme dans la région. Au-delà des informations que possèdent les forces de sécurités, selon lesquelles «l'Algérie ne sera pas épargnée», plusieurs experts ont dans leurs interventions souligné le danger qui guette l'Algérie. Pour les comploteurs, les mêmes d'ailleurs qui ont agi en Libye et Syrie, l'Algérie où l'on n'a pas réussi à mettre le feu du printemps arabe, reste la dernière forteresse, jusqu'à présent imprenable, même si on a réussi à semer le doute et la fitna à Ghardaïa. Le but est de morceler l'Algérie et piller ses richesses. Le 31 janvier 2013, le grand journaliste et écrivain Michel Colon, soit quelques jours après l'attaque du site de Tiguentourine, titrait son article «L'Algérie est clairement la suivante sur la liste», si elle ne se plie pas aux multinationales. Dans un entretien publié sur son site, Michel Colon souligne en réponse à une question relative «Je pense que l'Algérie est un pays qui a une longue histoire de résistance au colonialisme. Sa lutte de libération a été une des plus courageuses et exemplaires de toute l'Afrique. Elle a été en pointe avec quelques autres pays, dont la Yougoslavie elle aussi attaquée par le colonialisme moderne, un pays détruit d'ailleurs, elle a été en pointe pour établir une solidarité du Tiers-Monde dans la résistance au colonialisme, et je pense qu'elle est la «bête noire» pour cette raison, depuis très longtemps. «La bête noire» souligne-t-il car «elle représente une force de résistance à Israël, aux Etats-Unis, au colonialisme en général des multinationales». Pour ce journaliste «l'Algérie s'est distinguée en finançant des projets de développement économiques et sociaux alternatifs, développement indépendant de pays d'Afrique noire. Et je crois que là, elle heurte les intérêts de la Banque mondiale et du FMI qui sont justement les employés des multinationales et la Banque mondiale et le FMI sont les gendarmes financiers des multinationales». Pour lui, «ce sont aussi des assassins financiers quand on voit comment ils se comportent en Afrique noire, surtout où ils détruisent les programmes d'éducation, de santé, d'aide aux petites entreprises, d'aide aux paysans pour transformer les pays en véritables boulevards ouverts aux multinationales». Michel Colon, croit donc que «c'est pour cela que l'Algérie est clairement la suivante sur la liste». Jusqu'à présent l'Algérie a su s'adapter à toutes les situations, elle a su déjouer les manigances et fait face à un terrorisme plus organisé que celui des années 1990 qu'elle a su maîtriser grâce à son expérience et sa stratégie de prévoyance.