Cette mouvance terroriste menace toute la terre Dans la mesure où l'Etat hébreu porte secours aux blessés de Daesh, la main du Mossad n'est pas à écarter de cette organisation. L'organisation terroriste connue sous l'appellation de l'Etat Islamique en Irak et au Levant projette selon des informations en possession des services de sécurité d'étendre ses tentacules au Sahel et au nord de l'Afrique. Cette nébuleuse qui annonçait il y a une semaine un Califat islamique en Irak et en Syrie compte pour ses ambitions subversives sur des éléments ayant servi comme terroristes dans les deux pays, principalement des Tunisiens et des Libyens. Frontalement opposée à Al Qaîda, cette organisation qu'on appelle également Daesh compterait 500 Algériens qui combattent actuellement en Irak, à ses côtés, alors que 300 autres activent en Syrie partagés entre le Front Al-Nosra et Daesh. C'est dire que l'Etat Islamique en Irak et au Levant prévoit la création d'une nouvelle filiale au Maghreb arabe sous le patronyme «Dameth» et ce dans l'objectif de prendre pour cible l'Algérie. Les récentes arrestations faites par les forces de sécurité à El Tarf suite à d'intenses investigations, mais aussi la coopération concluante avec les forces de sécurité tunisiennes ont permis de lever le voile sur un complot machiavélique qui se dessine à l'horizon. Dans la mesure où l'Etat hébreu porte secours aux blessés de Daesh, la main du Mossad dans ce qui se passe n'est pas à écarter. Pour des sources sécuritaires, les donnes sont claires, notamment après la découverte d'un réseau composé de Tunisiens et Libyens qui recrutent des Algériens pour les transférer après un entraînement à Jandouba ou Kasserine en terre tunisienne, en Irak ou en Syrie via la Jordanie, la Turquie ou le Liban. Ces certitudes ont été confirmées par un travail de fourmi des services de sécurité, mais aussi par des aveux émanant de terroristes arrêtés par les forces de sécurité. Deux Libyens, un Tunisien et trois Algériens de Skikda et Annaba, cycliquement dans des opérations différentes. La banque de données constituée par les forces de sécurité qui restent réservées sur certaines informations pour des raisons sécuritaires versent dans la même conclusion selon les aveux des terroristes qui confirment qu'un important réseau de recrutement a été chargé par Daesh pour enrôler des Algériens, notamment après qu'Al Qaîda au Maghreb islamique ait exprimé son soutien inconditionnel à Daesh. Le réseau mobilisé par des Tunisiens et Libyens est très actif à El Tarf, Souk Ahras, El Oued et Tébessa. A la tête de ce réseau, un Tunisien de retour de la Syrie, âgé de 27 ans. Les recrues doivent être choisies parmi les repris de justice. De son côté, la Tunisie qui a mis fin aux activités d'un terroriste répondant au nom de Mohamed Ali El Aroui, confirme le projet de Daesh en prenant en considération les aveux de ce dernier, lequel a également avoué que la moitié des terroristes actuellement dans les maquis de la Tunisie sont des Algériens. Autrement dit, le réseau chargé par Daesh aura déjà obtenu une certaine satisfaction. Tout explique les inquiétudes du général Ahmed Bousteila, commandant de la Gendarmerie nationale, qui a effectué il y a quelques jours plusieurs visites d'inspection au niveau des régions de l'Est, sommant ses troupes de garder l'oeil vigilant et de maintenir l'alerte maximale. Des mesures de sécurité supplémentaires ont été ordonnées, dont la mobilisation continue des forces héliportées le long des frontières, pour faire face au danger qui s'approche du nord de l'Afrique en provenance du Moyen-Orient et ce d'autant plus que l'armée tunisienne a du mal à contrôler ses frontières avec l'Algérie et la Libye. L'Algérie est exposée à de graves tentatives d'infiltration des groupes terroristes qui tentent d'exporter les fibres d'une organisation soutenue par des pays du Golfe à l'image du Qatar et l'Arabie Saoudite, mais aussi par la Turquie pour semer le poison salafo-wahhabite dans le Monde arabe. Pour des stratèges bien imprégnés, Daesh est une menace planétaire, aucun pays ne sera épargné, surtout que le retour de ce qu'on appelle les jihadistes, dans leur pays, en Europe notamment, aura des répercussions conséquentes sur ces derniers. Si rien n'est pris à temps l'onde de choc risque de déborder et, à court terme, craignent des sources sécuritaires qui n'écartent pas que cette poussée intégriste sera encourageé via la Libye, un pays complètement instable par lequel Daesh va tenter de s'incruster dans la région. Nos sources admettent le danger pour lequel toute une stratégie de prévention mais aussi de contre-offensive a été mise en oeuvre. Comptant sur la coopération des pays voisins, l'Algérie a déjà pris toutes ses dispositions tout en alertant l'opinion internationale avertissant comme elle l'a toujours fait sur l'évolution de cette mouvance qui menace toute la terre.