Le ministre des Sports était jeudi dernier en visite à Tizi Ouzou où il a levé toute équivoque à propos de plusieurs sujets d'actualité sportive concernant la wilaya de Tizi Ouzou. Au début de sa tournée, M.Mohamed Tahmi a tenu à mettre les choses au clair à propos du stade de 50 000 places où, semble-t-il, on parle plus qu'on ne travaille. Aucun retard ne sera toléré dans la livraison de l'infrastructure prévu pour décembre 2015, a-t-il assuré devant les journalistes et les responsables concernés. Toujours plus ferme, l'orateur usera d'un ton menaçant en affirmant que l'Etat pourrait résilier les contrats signés avec les groupements espagnol et algérien qui se rejettent la balle dans la responsabilité du retard dans la livraison. Pourtant, rappellera l'hôte de la wilaya de Tizi Ouzou avec amertume, l'Etat a levé toutes les contraintes signalées. Tout récemment, le ministère des Sports, a dans une réunion avec l'ambassadeur d'Espagne et le P-DG de FCC Construction levé toutes les contraintes et a arrêté un planning de livraison des différents lots. De son côté, le partenaire algérien, par la voix de son P-DG, A. Haddad a jugé que le délai est raisonnable vu que toutes les contraintes sont désormais levées. Enfin, il est à noter qu'au sujet de ce stade, toute la population attend depuis 2010, il semblerait qu'on parle plus qu'on ne travaille. Rien que pendant la période d'attribution du marché, le projet a traîné plusieurs années et vu les soumissions de plusieurs groupements rejetées. De son côté, la levée des contraintes liées à l'assiette foncière a été un véritable casse-tête au wali qui a remué ciel et terre pour arrondir les angles et aplanir les différends. Jusqu'à hier, après près de cinq ans, le taux d'avancement des travaux pour lesquels 35 milliards de dinars ont été mobilisés, n'est que de 15%. Selon les statistiques obtenues sur place, les travaux du terrain de football sont à 35% d'avancement, alors que le terrain d'athlétisme n'a avancé que de 20%. Le taux d'avancement le plus faible est constaté au niveau des VRD (voies et réseaux divers) où les travaux ne sont qu'à 6,5%. Toujours au sujet des malentendus, Mohamed Tahmi a clairement clos le débat sur la capacité de la wilaya de Tizi Ouzou à participer à l'organisation de la CAN 2017 ou 2019. Le ministre a fait savoir que Tizi Ouzou ne remplit pas les conditions d'organisation des compétitions internationales. Pour l'orateur, même avec le nouveau stade, la wilaya ne pourra pas faire face à cause du manque des structures d'hébergement. Toutefois, précisera-t-il, si le parc hôtelier est d'ici là renforcé suffisamment, le stade de 5000 places sera incorporé à la liste des terrains qui auront à abriter les rencontres. Au chapitre des bonnes nouvelles, enfin, M.Mohamed Tahmi a annoncé que 400 terrains de proximité ont été inscrits à l'actif de la wilaya de Tizi Ouzou pour l'année en cours. Ces lieux profiteront bien évidemment aux jeunes qui pourront pratiquer leurs sports préférés et leurs loisirs. L'orateur saluera, à cet effet justement, l'initiative de la direction de la jeunesse et des sports de la wilaya qui a doté ces terrains de proximité de l'encadrement technique. Des techniciens qui, selon le responsable du secteur, participeront à la création d'écoles de football d'enfants de six ans et plus. Après avoir terminé les mises aux points au sujet de l'actualité de la wilaya, le ministre des Sports a annoncé que son département lancera, dans les prochaines semaines, un avis d'appel d'offres de réalisation de 16 centres de formation sur les 35 qui bénéficieront aux clubs évoluant en première division. Les 19 centres restant seront, selon, M.Mohamed Tahmi, lancés durant l'année 2015 ajoutant que son département a mobilisé une enveloppe financière de 300 millions de DA pour la réalisation de chacun de ces établissement qui seront au nombre de 100. Enfin, il est à noter que le stade de 50.000 places n'est pas le seul projet à souffrir de retard dans la réalisation. Beaucoup de projets structurants dorment encore dans les tiroirs de l'administration pour des motifs souvent banals. Les oppositions sont souvent derrière les retards, voire l'abandon de beaucoup de projets de construction d'infrastructures pourtant au service des populations. Avant le lancement des travaux, un temps précieux est chaque fois perdu dans la recherche d'assiette foncière pour l'abriter. Le caractère privé des terres qui sont pour la plupart dans l'indivision est une réalité sociologique paralysante que l'argent ne suffit plus à guérir.