Une ambiance nocturne à demi éteinte pour une manifestation à la hauteur. A quand le Fise 2? Si l'événement sportif du Fise (Festival international des sports extrêmes) a tenu son pari haut la main, celui artistique l'a été moins. Mauvaise médiatisation ou mauvais choix d'espace pour se produire? Chaud et show assurément a été le Fise, mais la température tombait bizarrement d'un pic, lorsque l'animation est là. Si les Dj ont invité plus d'un à se trémousser jeudi, cela n'était pas vraiment évident vendredi. Certes, les Dj ont de la maîtrise, du bagout et du free style à bras-le-corps. Les Dj de la funky family ont, par conséquent, dû faire sensation lors de leur passage sur scène jeudi dernier. Actif depuis six années à Marseille, la force du collectif Don't sleep Dejayz réside dans ses deux représentants qui ont chacun un style particulier: Dj Djel et Dj Soon. En 2000, un troisième Dj intègre le collectif qui sort son premier volume de Don't sleep un an après. On y trouve des combinaisons telles que Dan Choa avec Yanis Odira et Matinda pour un pur titre ragga, Rim-K du 113 avec Manu Key et Sat, Dadoo Feat, Afrodiziac... Deux ans plus tard, c'est Don't sleep volume 2 qui sort sur la place... et atteint l'esplanade de Riad El Feth. Avec son rap, Rnb, la Fonky family a vu grandir sa «famille» l'espace d'une prestation assez trompée. Vendredi, c'est de nouveau le rap attitude Mad in bladi qui tente de mouiller le maillot devant un public peu nombreux. C'est à 22 heures que débute le festival musical du Fise avec un groupe de danseurs du némominatif Mesk Eleyl. Ces derniers exécuteront une chorégraphie un peu amateur cent mille fois répétée sans doute sur le rythme enflammé du king de la pop, Michael Jackson et son Black and white. Les KGB comme entrée, nous serviront du rap couleur hip hop et ragamufin avant de céder la place aux deux tigresses de la Guadeloupe, alias Lynnsha et Sweetie du groupe Dis-leur de Zouk. Malgré leur sincère «sollicitation», le public pas assez « chauffé », restait quasiment de marbre. Tiède, il était à quelques exceptions près. Ces diablesses de la scène n'ont cependant accroché le public qu'à la fin de leur prestation. Les One two tree viva l'Algérie un peu has been, n'ont accroché personne. Mais leur «cavalcades» ragga de la planète dance hall, ont réussi à les faire bouger tout de même. Lynnsha a de la voix et elle le fait savoir. Un concentré de femme comme Sweety qui se donnent sans concession. Le «feu» est à peine allumé quand elles finissent leur tour de chant et cède la place au «papa du reggae français», alias Tonton David. Restant sur la nébuleuse jamaïcaine et surfant sur les morceaux des plus connus au moins connus de Tonton: Sûr et certain, Ça fait bang bang, mais aussi son tube historique Peuples du monde, Chacun sa route et son hymne à la mère Ma Number. Ambiance chaloupée au milieu de têtes rasta. Le public s'est agrandi au fur et à mesure que le temps passait. Mais il est plus de minuit et il est l'heure de renter même pour Tonton David, qu'on presse d'aller vite pour terminer son concert plus tôt que prévu. Un peu bâclé tout ça. Les sunlights coupés, on rentre chez soi, mais demain (samedi) c'est férié. Mais «allez lui dire» que nous, nous avons pu voir tonton David en chair et en os et surtout, «allez lui dire» que le Fise est un événement sportif fort intéressant qui mérite d'être renouvelé...