L'aéroport de Benghazi après l'assaut des islamistes Face à la situation chaotique en Libye, l'Algérie a pris l'initiative d'appeler l'ensemble de la communauté internationale à se mobiliser et prendre conscience du contexte actuel. Pour l'Algérie, il est question d'agir dans l'urgence pour assister ce pays à «relever tous les défis qui l'assaillent», déclare le chef de la diplomatie algérienne Ramtane Lamamra, ajoutant que «les développements graves de la situation sécuritaire en Libye préoccupent au plus haut point l'Algérie». Le ministre des Affaires étrangères souligne dans ce même contexte que «les dures épreuves qui ont été infligées au peuple libyen frère durant les derniers jours, coïncidant avec l'Aïd El Fitr El Moubarek, assombrissent l'avenir immédiat du pays et inspirent une inquiétude légitime en ce qui concerne les perspectives de sortie de crise rapide à travers l'avènement de la Libye nouvelle, démocratique et en paix avec elle-même que nous appelons de tous nos voeux», à ce titre le diplomate déclare encore «l'Algérie presse tous les acteurs libyens impliqués dans cette montée effrénée de la confrontation fratricide, de s'en remettre à leur Parlement élu, en vue de la prise des mesures nécessaires à une indispensable réconciliation nationale, ainsi qu'à la mise en place d'institutions crédibles et efficaces pour assumer les missions relevant de la souveraineté de l'Etat libyen». Lamamra ne manquera pas de relever que «l'Algérie mène des consultations avec les autres pays voisins de la Libye, en vue de la conjugaison des efforts pour aider l'Etat et les forces patriotiques à faire prévaloir les intérêts supérieurs du peuple libyen frère, dans ces circonstances décisives de son Histoire». Ces déclarations interviennent alors que le monde bouillonne! Crash d'avions, assassinats collectifs, combats meurtriers, du sang partout, le chaos au sens propre du mot. Alors qu'en terre palestinienne occupée, dans la bande de Ghaza, l'on compte des morts d'enfants, de femmes et vieillards suite aux agressions de l'occupant, en Tunisie les accrochages opposant les forces de sécurité tunisiennes aux groupes terroristes sont au quotidien. Le pire est en Irak, Daesh qui compte élargir sa dominance vers l'Afrique du Nord avec le soutien de la nébuleuse organisation terroriste active en Libye a exécuté 1700 Irakiens. Au même moment, la Syrie poursuit sa lutte contre cette même organisation née en 2013. La menace de cette organisation multinationale composée aussi bien d'Occidentaux que d'éléments du Monde arabe, s'est vite répandue. La Syrie, au même titre que l'Irak avait averti l'opinion internationale sur les vraies visées de Daesh qui vient de s'allier aux groupes terroristes en Libye, dans l'intention d'investir les pays du Maghreb. La situation en Libye est en parfaite symbiose avec le projet des réseaux terroristes. Après plusieurs jours de combats meurtriers, le quartier général de l'unité des forces spéciales de l'armée libyenne, principale base militaire à Benghazi, est aux mains de groupes islamistes. Le forfait a revendiqué une alliance de groupes islamistes dont Ansar Charia, qui ne manquera pas de diffuser des photos de son butin, montrant notamment des dizaines d'armes et de caisses de munitions. Plus de 60 personnes sont mortes à la suite de cette attaque qui, malheureusement, s'enchaîne avec la prise de 11 avions par les mercenaires des réseaux terroristes à l'aéroport de Tripoli. Selon les informations disponibles, l'on compte user de cette flotte pour accomplir des attentats à l'image même du 11 septembre aux USA. Trois pays sont visés, l'Algérie, la Tunisie et le Maroc. Les criminels projettent de prendre pour cible les édifices étatiques, dont les infrastructures économiques, gouvernementales et militaires. Après des combats meurtriers durant deux semaines, ayant engendré 47 morts, l'aéroport de Tripoli tombe entre les mains des terroristes. Citant des sources du renseignement, ces informations dévoilées par la presse européenne, font état également que les terroristes comptent charger les avions avec des explosifs avant d'attaquer. Prenant au sérieux cette menace, l'Algérie a pris des dispositions en dégageant une stratégie de défense, laquelle s'est matérialisée par la fermeture de certains ponts aériens, comme signe de prévention. La situation dans la capitale, Tripoli, demeure dramatique, face à un gouvernement qui a fait preuve d'incompétence. Depuis le 13 juillet, des combats opposent des milices rivales dans le sud de la capitale, notamment autour de l'aéroport fermé depuis le début des heurts. Les roquettes tirées durant ces combats ont touché un important dépôt de stockage d'hydrocarbures, situé à proximité de l'aéroport de la capitale, y provoquant un énorme incendie. Le dépôt de stockage en feu contient plus de 90 millions de litres de carburant et l'on s'attend à une véritable catastrophe jamais vécue dans la mesure où l'on ne parvient pas à maîtriser l'incendie. Ce qui n'est pas évident, car aux dernières nouvelles, l'incendie était «hors de contrôle». A cela s'ajoute le crash, ce mardi dernier, d'un avion militaire. «Le pilote est sain et sauf, il a pu s'éjecter de l'avion et sauter en parachute. Il n'a pu préciser toutefois, si l'appareil avait été abattu par des islamistes», rapportent des sites d'informations. La crainte des attaques ne concernera pas que la Libye déjà meurtrie, l'Algérie, la Tunisie et le Maroc. En effet, la France, l'Italie, la Grèce, l'Espagne et Malte sont autant de pays qui craignent une attaque et ont d'ores et déjà pris des mesures en mettant l'aéroport de Tripoli sous surveillance. Après l'Algérie et les USA, c'est au tour de la France d'évacuer des ressortissants français et britanniques de la Libye. Un pays qui ne semble pas prêt à se relever de sitôt!