Le 20 juin écoulé n'est pas une journée comme les autres pour le corps de la Protection civile nationale. Le 20 juin écoulé n'est pas une journée comme les autres pour le corps de la Protection civile nationale. C'est ce jour-là que l'emblème national a flotté, pour la première fois, sous le ciel brumeux des Champs-Elysées en France. L'Arc de Triomphe, l'endroit précis du défilé, était nettement le lieu qui sied à la parade des pompiers algériens ; tout simplement parce qu'ils ont triomphé. En effet, les 12 éléments conduits par le colonel El Habiri, qui ont représenté notre pays à la journée des sapeurs-pompiers en France, ont été reçus avec tous les honneurs. En présence de sept pays européens, la délégation nationale s'est admirablement distinguée en prenant la tête du défilé. «C'est inimaginable!» commente succinctement le capitaine Meziani, tout, en absorbant du regard les beaux souvenirs de cette mémorable journée. Le lieutenant-colonel Ketroussi est plus prolifique étant donné qu'il a pris part aux festivités. «Une grande reconnaissance et un majestueux hommage», nous a t-il lancé d'emblée, ajoutant : «Ce qui a donné à l'événement plus de charme, ce sont les youyous et les cris de joie de la communauté algérienne qui n'a pas manqué le rendez-vous». Car c'est sous ces clameurs enthousiastes qu'un officier femme sillonna jovialement la prestigieuse avenue réservée, à l'occasion, entre autres, aux «seigneurs» algériens. Aussi, le premier rang qui a été gracieusement réservé aux agents algériens est porteur d'une symbolique distinctive. Un geste qui se veut un témoignage du courage et de la persévérance pour une équipe qui a bravé les flammes émanant des forêts françaises pendant «17 jours sans relève, ni interruption». «Les Français étaient épatés par notre façon de procéder(dans la lutte contre le feu)», a témoigné Ketroussi. D'ailleurs, les autorités françaises qui supervisaient, en ce temps-là, la lutte contre les feux de forêt ne comptaient pas trop sur le concours algérien parce que «nous sommes des ...sous-développés». Voilà une erreur d'appréciation qui, 17 jours après, ne tenait point la route. Les 84 lutteurs algériens se sont parfaitement comportés en faisant montre d'une excellente maîtrise des situations délicates. Ceux qui en ont douté, ont fait leur mea culpa. «Les occupants du premier rang ont été choisis par ordre alphabétique, ce serait aux Allemands que reviendrait l'honneur», a fait remarquer Kerboussi ironiquement pour illustrer la satisfaction française du travail accompli par les agents algériens. Dans la même optique, notre interlocuteurs s'est souvenu de ce trait d'humeur du ministre français de l'Intérieur, M. De Villepin, présent à la cérémonie, qui avait approché le groupe algérien pour l'interpeller chaleureusement : «Tenez-vous prêts, si on a des cas identiques à ceux de 2003, on vous sollicitera». Une sollicitation qui a conforté tout un corps d'avoir réussi un exploit que d'aucuns, n'attendaient, sauf eux bien entendu.