« Sauver ou périr » telle est la devise des hommes et des femmes de la Protection civile. Chacun de nous, témoin un jour d'un accident ou d'une catastrophe, a pu mesurer l'admirable engagement des pompiers. Que ce soit en mer, pour les noyés, sur terre lors d'accidents de la route, en forêts luttant contre les flammes et plus encore lors de tremblements de terre, la Protection civile est un corps plus qu'indispensable à la société. Hier, partout dans le monde, on a célébré la Journée mondiale de la Protection civile. A Alger, c'est à l'unité de Dar-El-Beïda qu'a eu lieu la cérémonie en présence de nombreuses personnalités, notamment le ministre chargé des Collectivités locales, M.Daho Ould Kablia, le représentant de la DGSN M. Boufanaya, le secrétaire général du ministère de la Santé, M.Kara, l'ambassadeur du royaume de Belgique. Une visite des différents départements dirigée par le directeur général de la Protection civile, le colonel Lahbiri a suivi le départ de la caravane de sensibilisation contre les accidents domestiques et des manoeuvres de lutte contre l'incendie en milieu urbain.La plus grande attention doit être accordée à cette caravane qui doit sillonner 40 wilayas du pays au cours d'un périple de plus de deux mois. «Riche en couleurs», comme se plaît à le faire remarquer le premier responsable du corps, la caravane sera agrémentée par des présentations sous formes de sketches sur les dangers que présente une mauvaise manipulation ou le transport de la bonbonne de butane. Surtout à l'adresse de ceux qui ont tendance à la faire rouler sur le sol. Le nombre d'accidents et de brûlés par ce combustible est effarent. Produit de large consommation, notamment en milieu rural, la bouteille de butane peut s'avérer un mortel explosif. Signalons au passage qu'une plus grande rigueur dans sa fabrication, en particulier les soudures, ne sera pas de trop. Cela dit, le 1er mars est donc une occasion chaque année pour rappeler le rôle éminemment louable, souvent héroïque, des sapeurs-pompiers. Cette journée a été fixée en vertu de la décision n°8 de la 9e assemblée générale de l'organisation qui a adopté, le 18 décembre 1990, le 1er mars comme journée mondiale de la Protection civile. L'Algérie a adhéré à l'organisation conformément à l'ordonnance 76/16 du 20 février 1976. L'organisation a été créée en 1931 sous forme d'association. En 1958, cette structure devint une organisation non gouvernementale qui a adopté, en 1966, une constitution ratifiée par 18 Etats membres. Le 1er mars 1972, la constitution entre en vigueur et l'objectif premier de l'organisation consiste à sensibiliser les personnes aux missions des appareils nationaux de la Protection civile à savoir la protection des vies humaines, du patrimoine et de l'environnement. La célébration de cette journée en Algérie sera marquée par l'organisation de plusieurs manifestations qui mettront l'accent sur les différentes missions des éléments de la Protection civile pour la sauvegarde de l'homme. Les éléments de la Protection civile ont joué un rôle important ces dernières années notamment lors de la catastrophe naturelle qui a frappé le pays le 10 novembre dernier. Les équipes de la Protection civile ont apporté également leur secours, dans le cadre de l'aide humanitaire, aux victimes de catastrophes naturelles dans plusieurs pays amis et frères. Les interventions des équipes de la Protection civile dans les accidents de la circulation sont estimées à 19.968 en l'an 2000 dont 13.240 pour apporter les premiers secours aux blessés et 1.557 pour évacuer les corps.Concernant les secours dans des cas d'asphyxie, les interventions ont atteint 1.005 et 1.464 opérations d'extinction des incendies dans les forêts et 4.505 interventions pour l'extinction des incendies dans les milieux urbains et industriels. La présence à la cérémonie du numéro deux de la santé publique témoigne de la complémentarité des intervenants dans les deux secteurs. Ce sont toujours en effet les structures hospitalières qui prennent le relais une fois la mission de sauvetage de la Protection civile accomplie. L'esprit de sacrifice n'est plus à démontrer, mais voir, comme on l'a vu à Dar-El-Beïda, des pompiers victimes du devoir sur des chaises roulantes, nous oblige à leur rendre un hommage appuyé, on ne leur dira jamais assez, merci !