Il faut bannir l'embrigadement de la société civile en Algérie. L'association El Irchad oua El Islah, proche du MSP, appelle à bannir l'embrigadement de la société civile en Algérie à travers la révision de la loi sur les associations. Le renforcement de ces ressorts de la société civile contre la régression passe par «l'élargissement du champ des libertés dans la Constitution algérienne», souligne le communiqué de cette association. Ce document a sanctionné les travaux de la conférence nationale organisée récemment à Alger. Une initiative à laquelle ont pris part des parlementaires, des universitaires, des ex-ministres et des spécialistes en la matière. «La nouvelle Constitution doit réaffirmer l'importance et le rôle de la société civile pour la réalisation du développement durable à l'aune de la bonne gouvernance», indique-t-on. Les participants à cette conférence sont d'accord à dire que «la société civile doit retrouver son rôle d'intermédiaire et d'équilibre contre l'hégémonie politique et économique». Les entraves pesant sur les associations de la société civile en Algérie sont légion, est-il relevé. La nouvelle réforme de la loi sur les associations ainsi que l'amendement de toute la législation y afférente doit permettre d'affranchir ces entités vis-à-vis des partis politiques et de la tutelle, est-il fait remarquer. Les participants ont uni leurs voix pour proclamer l'émancipation de la société civile en leur permettant de diversifier leurs ressources financières. D'autre part, El Irchad oua El Islah, salut l'initiative du président Bouteflika relative au soutien au peuple palestinien. Par ailleurs, la tournée à travers les ambassades étrangères entamée depuis dimanche dernier s'est achevée hier. Cette initiative où le RCD brille par son absence est menée par un groupe de partis et personnalités issus de la Coordination des libertés et transition démocratique (Cltd). Un communiqué signé par Soufiane Djillali, de Jil Jadid, Abderrezak Makri du MSP, Mohamed Hadebi de Ennahda, l'ex-député Mohamed Arezki Ferrad, l'avocat Maître Bouchachi et l'universitaire Nasser Djabi, rapporte que la délégation s'est rendue aux ambassades des pays membres permanents du Conseil de sécurité de l'ONU, à savoir la Chine, la Grande-Bretagne, la France, les Etats-Unis d'Amérique et la Russie. Dans ce contexte, les représentations diplomatiques de ces pays ont été exhortées à user de leur influence pour faire cesser l'agression contre Ghaza. Le même document dénonce la politique du deux poids, deux mesures des pays membres du Conseil de sécurité et parti pris flagrant de Paris et Washington en faveur d'Israël.Il est à relever que ce groupe est dominé par les représentants des partis islamistes. Certains observateurs affirment que les Frères musulmans, laminés par les révoltes et contre-révolutions arabes, veulent surfer sur cette nouvelle vague pour reprendre du poil de la bête. Pour rappel, Abderrezak Makri a appelé récemment le chef de l'Etat «à rompre le silence, en prononçant la position traditionnelle de l'Algérie et son soutien indéfectible à la cause palestinienne juste ou injuste, soit-elle». Intensifier les efforts et un redéploiement diplomatiques sur le plan africain, européen et arabe, en vue de les amener à condamner l'agression israélienne contre Ghaza et à fermer leurs représentations diplomatiques en Israël, est une exigence formulée par le MSP à l'adresse des hautes autorités du pays. Enfin, le Front du changement a organisé hier un meeting à Alger dans le cadre du soutien à Ghaza.