Salima Gaoua, commissaire de la 7e édition du Festival C'est aujourd'hui à partir de 18 h que sera donné le coup d'envoi officiel de la 7e édition du Festival culturel local de la chanson et musique kabyles à la grande salle de la Maison de la culture Taos-Amrouche suivi par une soirée musicale inaugurale sur l'esplanade de la Maison de la culture, dont l'honneur est revenu à une figure emblématique de la chanson kabyle, en l'occurrence Akli Yahiaten. A cet effet, Mme Salima Gaoua, la commissaire du Festival culturel local de la chanson et de la musique kabyles et directrice de la Maison de la culture Taos-Amrouche de Béjaïa a bien voulu répondre à nos questions sur cette nouvelle édition du Fclmck L'Expression: Pour commencer, en votre qualité de commissaire du Festival, comment se présente cette nouvelle édition? Salima Gaoua: elle se présente bien, du moment que tout a été préparé minutieusement par une équipe dynamique et volontaire à souhait. Cette 7e édition se tiendra cette année en plein mois d'août. Un choix voulu pour permettre à nos hôtes qui ont choisi la destination béjaouie, de vivre des vacances riches en couleur et en sonorités. Je dirai même que nous sommes fin prêts pour une bonne aventure dans le cadre de ce festival. Tous les chanteurs programmés seront au rendez-vous, hormis Abdenour Ammour qui a des empêchements de dernière minute. Cette 7e édition est dédiée à un chanteur populaire local, Abdelkader Bouhi, qui nous a quittés dernièrement. D'ailleurs, nous n'avons ménagé aucun effort pour lui rendre un hommage à la hauteur de son parcours. Justement, est-ce que ce choix a été initialement prévu ou bien est-ce décision prise après son décès? Tout le monde pense que nous avons opté pour Bouhi, à la suite de sa mort. Je vous assure que cette décision a été prise bien avant et en concertation avec le défunt justement. Malheureusement, le destin en a décidé autrement. C'est un hommage qui me tient à coeur vraiment car c'est un chanteur qui mérite tous les hommages, en tenant compte de ce qu'il a donné à l'art, en général et à la chanson kabyle dans son style bougieote, en particulier. Quelle thématique avez-vous arrêtée pour cette nouvelle édition et pourquoi? La thématique arrêtée pour cette année est «chansons et mémoires», pour la simple raison que la chanson est un élément incontournable de la mémoire des peuples. A cet effet d'ailleurs, nous avons programmé deux journées d'études avec une quinzaine de chanteurs kabyles, d'hier et d'aujourd'hui pour témoigner des périodes qu'a vécues et des situations qu'a traversées la chanson et la musique kabyles. Quelle est la nouveauté de cette nouvelle édition? Deux grandes nouveautés caractérisent cette nouvelle édition. La première consiste en la convention signée entre la chanson kabyle et la chanson mozabite que j'ai signée moi-même lors de la 7e édition de la chanson mozabite à Ghardaïa. Ainsi, Béjaïa accueillera des troupes mozabites qui vont se produire pour la première fois dans ce Festival de la chanson et la musique kabyles. Quant à la deuxième, au-delà du fait que l'activité de proximité touchera une dizaine de communes de Béjaïa, elle concerne la sortie de ce festival en dehors de la wilaya. Cette année, nous avons opté pour la wilaya de Boumerdès pour accueillir un plateau de la chanson kabyle dans le cadre du Fclcmk. Quel est votre dernier mot? Tout d'abord, je tiens à remercier votre journal qui réserve beaucoup d'espace pour la rubrique culturelle, d'une part, et tous ceux qui m'ont aidée dans cette nouvelle aventure dont le wali de Béjaïa, le parrain du festival, M.Kamel Hamadi, qui joue un rôle considérable, nos différents sponsors sans oublier l'apport considérable, aussi, du directeur de l'Onda, M.Benchikh. Que la fête commence dans les meilleures conditions possibles. Je veux rendre un grand hommage au défunt Abdelkader Bouhi qui nous a quittés dernièrement. Faisant de cette nouvelle édition un moment de joie, de fraternité et de convivialité.