La deuxième soirée du Festival culturel local de la chanson et musique kabyles a été tout simplement sublime, magistrale et fascinante à plus d'un titre. Elle s'est inscrite réellement dans l'objectif réel et essentiel du Festival culturel local de la chanson et musique kabyles dans l'essence même de la sauvegarde et la promotion de la chanson à travers la promotion des jeunes chanteurs. C'est justement ce qu'a réalisé Mme Gaoua en cette soirée en donnant l'occasion à des jeunes de différentes régions de faire valoir leur talent sur scène en face du grand public. Une soirée à inscrire dans le registre d'or de ce festival dans sa 7e édition. Cette soirée a été tout simplement sublime. Pourtant elle n'a pas été l'oeuvre d'une vedette de la chanson kabyle. Elle a été l'oeuvre d'une poignée de jeunes talents qui excellent dans un style et pas des moindres, le style yal du grand Takfarinas. Comme ce dernier revient trop cher au budget spécial Festival culturel local de la chanson et musique kabyles, le génie de la commissaire, Mme Gaoua, a fait jouer une grande partie du répertoire du chantre de la chanson kabyle dans son style yal durant une bonne partie de la soirée de dimanche dernier à l'esplanade de la Maison de la culture. En effet, Takfarinas lui-même aurait été surpris par la prestation de ces jeunes. Il s'agit de Idir Ouacif, Terki Ghilas, Boubekeur Kheraz, Rachid Yal, Achour Adjimi, ont vécu à l'ombre du grand Takfarinas en l'espace d'une soirée riche en couleur et en sonorités. Le bal a été ouvert par un trio composé de Ghilas Terki, Idir Ouaci et Boubekeur Kheraz, accompagné par une chorale angélique de trois soeurs du groupe Les Anges qui ont plongé l'assistance nombreuse dans le style takfa en interprétant Vint le tour de Rachid Yal, un jeune de Sidi Aich qui a interprété magnifiquement Ighab Laakliw Ighab, Wiza wiza et la fameuse chanson Zaâma. Et ce n'était pas fini avec la montée de Boubekeur Kheraz le dignitaire fils du grand Ali Kheraz qui excelle, aussi dans le style yal de Takfarinas. Il a trois chansons Miss Oumaarouf, Ayaassas Nezahriw et Way Telha. Idir Ouacif de son côté qui a monté aussi en solo a interprété Salamat Idhak rouh quant à Ghilas Terki qu'on surnomme Takfarinas Amechtouh (le petit Takfarinas) il est merveilleusement accroché le public par sa belle voix avec les chansons Ines Ines, Tamtouth Oumedjahed. Quant à salim Mokrani, un jeune chanteur de Bouira, ce dernier a clôturé la soirée dans une ambiance bon enfant en interprétant Kimeth Yedhi, Idheli Ken. «C'est une soirée spéciale Takfarinas qui se veut à la fois un hommage et une occasion de faire découvrir au grand public des jeunes qui excellent dans son style. Je suis très contente de cette soirée qui a drainé une grande foule malgré l'absence de vedette comme on a l'habitude de travailler auparavant. Aujourd'hui, je dirais que nous avons pu vraiment réussir notre mission en faisant dans la promotion des jeunes talents qui est l'essence même et la finalité dudit festival», nous déclare Mme Gaoua à l'issue de cette soirée.