Les troupes Amalgama compania flamenca et Assayel ont animé un spectacle de danse à la salle Ibn Zeydoun. Les troupes de danse Amalgama compania flamenca dirigées par l'Algérienne Samara et Assayel de Palestine ont animé, hier soir, à Alger, le 2e jour du 4e Festival culturel international «Eté en musique à Alger», dans une ambiance marquée par la détermination et la fermeté. Le public nombreux à la salle Ibn-Zeydoun de l'Office Ryad El Feth (Oref) a pris du plaisir à apprécier deux registres de danses différents, émanant de la tradition populaire. Le flamenco exhalant les parfums méditerranéens de l'Andalousie fut le premier à s'inviter une heure durant devant l'assistance, permettant à Samara et son groupe d'étaler leur savoir-faire et leur créativité. Accompagnée par le virtuose à la guitare, Sergio Matesanz, cofondateur de la troupe, le percussionniste Fernando Maya, ainsi que les vocalistes Javier Allende et Paul Gimenez, Samara a déployé trois danses alternant avec d'autres, exécutées par Maximiliano Kebman. Soutenus par un jeu d'accords inversés, caractérisant le genre flamenco et les sons amples et compressés du «Cajon» (percussion en forme de caisse), les chants, accompagnés de danses rythmées, ont tracé différents chemins et exprimé les émotions de la vie dans ses joies et ses peines. La grâce dans le geste et l'élégance du mouvement, alliés à la fermeté du regard et la contraction du corps, ont caractérisé les différentes danses présentées par Samara et Maximiliano Kebman. Chef-d'oeuvre du patrimoine immatériel de l'humanité, le flamenco est classé depuis 2010, par l'Organisation des Nations unies pour l'éducation et la science (Unesco). La troupe Assayel (Racines) de Palestine, est intervenue en deuxième partie de soirée, présentant au public qui l'attendait, des danses et des chants populaires. Constituée d'une vingtaine d'éléments, la troupe Assayel a présenté une partie du patrimoine palestinien dans ses traditions au quotidien, la cérémonie du mariage, notamment. Soutenus par un orchestre réduit à quatre vocalistes, deux percussionnistes, un luthiste et un organiste, Fadi Zelloum, danseur véhément, et ses camarades ont cadencé sur des chansons du terroir. Sur des airs évoquant entre autres la patrie, la fête, les rencontres, l'union, la famille, la mère et le travail, les cinq ballerines et autant de danseurs ont exécuté les sept tableaux que comptait leur programme, dans la grâce du mouvement et la beauté du geste. Les pièces, Yomma Haddou Darna, Marchoucha Bin'Nada, Bil'Hana, Wez'Zine, Fi'l Hara, Bin'ghan'Ni Aâl Bad'Dawi, Filastine Law Naada Aâlina, El Ors El Filastini, Ardh El Watane et Rah Tebka Ayadina Machbouka Bi'Ydikoum, ont constitué l'essentiel du programme présenté par la troupe palestinienne. «Assayel est une autre preuve de vie du peuple palestinien, qui continue de résister dans la détermination de recouvrer son entière indépendance», a déclaré Nadji Abou Sekhidem, directeur de la troupe, lors d'une rencontre avec la presse organisée à Alger, en marge du festival. Le 4e Festival culturel international «Eté en fête à Alger», prévu jusqu'au 30 août se poursuit, avec un 3e soir dédié à la thématique des musiques du Sud qui réunira les groupes Imidiwen, Imzad, Tadalat, Aythma et Zing Deh.