Les prix du pétrole rebondissaient mardi en Asie à la faveur d'achats à bon compte après la forte chute des cours la veille dans un contexte d'apaisement des craintes sur l'Irak et l'Ukraine. Le baril de "light sweet crude" (WTI) pour livraison en septembre s'adjugeait 38 cents, à 96,79 dollars, tandis que le baril de Brent de la mer du Nord pour livraison en octobre prenait 22 cents, à 101,82 dollars. Les cours du brut "observent une tendance stable depuis quelques jours en Asie-Pacifique consistant à remonter après les replis (marqués) de la veille", souligne Michael McCarthy, analyste chez CMC Markets. Les prix baissent toutefois davantage qu'ils n'augmentent "avec le relâchement des tensions en Ukraine et en Irak", selon lui. Aucune avancée n'a émergé d'une réunion dimanche à Berlin entre les chefs de la diplomatie ukrainienne, russe, française et allemande, et les combats se poursuivent. Mais les investisseurs retiennent la volonté des deux parties de se parler pour éviter l'escalade après l'annonce vendredi d'un accrochage militaire impliquant des forces russes en Ukraine qui avait déclenché un brusque mouvement de vente sur les marchés. En Irak, les investisseurs misent sur le fait que "l'implication de forces occidentales éloigne l'hypothèse d'un développement majeur qui pourrait perturber l'offre de brut", selon Michael McCarthy. La reprise par les combattants kurdes, appuyés par des raids américains, du contrôle du plus grand barrage du pays est le revers le plus important infligé aux insurgés de l'Etat islamique (EI) depuis qu'ils ont lancé le 9 juin une offensive fulgurante qui leur a permis de s'emparer de larges pans de territoire face à une armée en déroute. Lundi, le baril de "light sweet crude" (WTI) avait cédé 94 cents sur le New York Mercantile Exchange (Nymex) pour s'établir à 96,41 dollars. A Londres, le Brent avait chuté de 1,93 dollar sur l'Intercontinental Exchange (ICE), pour atteindre 101,60 dollars, son plus bas niveau depuis juin 2013.