Le Congrès de la Soummam a été une étape vitale de la Révolution Deux jours durant (jeudi et vendredi), sept conférenciers et non des moindres ont abordé la thématique de cette rencontre sous divers angles... D'importantes personnalités à l'instar de l'ancien chef de gouvernement Sid Ahmed Ghozali, l'ancien président de l'APN Karim Younès ainsi que l'actuel SG du parti Mohcine Belabbès, ont estimé que le système en place s'est départi des valeurs du Congrès de la Soummam finissant par perdre toute légitimité populaire. Lors de ce colloque national commémoratif du Congrès de la Soummam organisé par le Rassemblement pour la culture et la démocratie (RCD) à Béjaïa, jeudi et vendredi, les conférenciers ont été unanimes à soutenir que «les tenants du système avaient en le Congrès de la Soummam une sorte de boussole à même de les orienter vers la construction d'une véritable République». Deux jours durant, sept conférenciers et non des moindres ont abordé la thématique du colloque sous divers angles, brossant un tableau des plus noirs de la situation que vit le pays. Tous se sont prononcés pour un changement radical du système en place depuis 1962. Globalement, les différents intervenants ont fait plus état de constat que de proposition à même de sortie de crise d'enlisement dans laquelle il se trouve, exception faite de la nécessité de changer l'ordre des choses. Que retenir du Congrès de la Soummam? Quel est le rôle des étudiants durant la Révolution? Quelle est la place géopolitique de l'Algérie dans le Monde? Autant de question auxquelles ont tenté de répondre les conférenciers réunis par le RCD au TRB de Béjaïa. Dans son allocution d'ouverture, Mohcine Belabbès a tenté d'affermir sa ligne politique et son projet, au sein de la Cnltd, de transition démocratique, estimant que tout comme lors de la révolution pour la libération du pays le Congrès de la Soummam a constitué une étape importante dans la lutte de Libération, notre pays a besoin aujourd'hui d'un nouveau départ, un sursaut. Le Congrès de la Soummam a rassemblé des représentants de sensibilités différentes qui se sont associés et se sont impliqués dans la Révolution, la nécessité d'en faire autant aujourd'hui est devenu un impératif de l'heure. Il est urgent de rassembler les courants et les sensibilités les plus diverses pour réfléchir ensemble aux moyens d'atteindre une transition démocratique sérieuse. Le chef de file du RCD a détaillé ensuite les positions de son parti par rapport au système qui ne peut être changé ni par une personne, ni par un seul parti encore moins une seule institution, rappelant que le RCD a toujours préconisé un changement radical du système en place, qui perdure depuis 1962. Sid Ahmed Ghozali, a quant à lui fait un long rapport entre les étudiants d'hier et ceux d'aujourd'hui, estimant qu' «aujourd'hui ce n'est pas le président qui est malade mais le système tout entier». La conférence intitulée «Congrès de la Soummam: intégration des étudiants à la Révolution», lui a permis de revenir sur «l'apport de la poignée d'étudiants de l'époque par rapport à la Révolution». Une idée du FLN, qui voyait déjà l'Indépendance se profiler à l'horizon? Il s'agissait alors de préparer une élite capable de gouverner l'Algérie indépendante. L'ancien président de l'APN, Karim Younès, a évoqué le «Rôle de l'Algérie dans l'espace géopolitique mondialisé en perpétuel changement de position».