Personne n'a revendiqué ces tirs provenant de Syrie et du Liban, deux voisins avec lesquels Israël reste techniquement en état de guerre. Des incidents transfrontaliers ont déjà eu lieu dans le passé. Israël s'est retrouvé pris sous le feu sur trois fronts différents entre samedi et dimanche, essuyant des tirs de roquettes de Syrie et du Liban en plus de ceux décochés de la bande de Ghaza. «Au moins cinq roquettes tirées depuis la Syrie ont touché différents points du plateau du Golan», occupé par Israël depuis la guerre des Six jours en 1967, a indiqué l'armée israélienne. Celle-ci n'a pas riposté, a indiqué un porte-parole, au contraire du mois de juillet quand un projectile tiré de Syrie l'avait conduite à pilonner des positions de l'armée syrienne. En juin, des appareils israéliens avaient attaqué des objectifs militaires syriens après qu'un adolescent israélien eut été tué dans ce qu'Israël a qualifié d'attaque transfrontalière par l'armée syrienne. Samedi soir, une autre roquette tirée du Liban est tombée dans le nord d'Israël, sans faire de dégâts ou de victimes. Cette action non plus n'a pas été revendiquée et n'a pas donné lieu à des suites israéliennes. Mais des hélicoptères israéliens ont survolé la frontière, a rapporté une source de sécurité libanaise. Au moins neuf roquettes avaient été tirées du Liban sur Israël mi-juillet. Israël avait répondu par des tirs d'artillerie. Des responsables militaires libanais avaient attribué ces tirs à un petit groupe palestinien solidaire des habitants de Ghaza. Israël a adressé une «ferme protestation» à la Finul, la force des Nations unies qui, dans le sud du Liban, surveille la frontière. Du côté de la bande de Ghaza, où Israël bombarde la bande de Ghaza depuis le 8 juillet, les Palestiniens ont poursuivi leurs tirs de roquettes sur Israël. L'armée israélienne a dénombré vingt tirs. Elle a elle-même frappé vingt objectifs dans un territoire dévasté. Deux personnes ont été tuées et cinq autres blessées dimanche matin par l'une de ces frappes, dans la ville de Ghaza, ont rapporté les secours. Plus de 2.100 personnes ont été tuées côté palestinien depuis le 8 juillet et le début de l'opération israélienne «Bordure protectrice» contre Ghaza, selon les secours locaux. Au moins 480 enfants palestiniens âgés de 10 jours à 17 ans ont péri dans ces agressions, a indiqué l'Unicef, agence onusienne d'aide aux enfants. «La mort d'enfants des deux côtés apporte une preuve supplémentaire et tragique de l'impact terrible que ce conflit a des deux côtés sur les enfants et leurs familles», a dit l'Unicef dans un communiqué où elle appelle au cessez-le-feu. Un demi-million d'enfants qui devaient reprendre l'école hier dans la bande de Ghaza n'ont pas pu le faire, ont dit l'Unicef et l'Unesco, autre agence onusienne pour l'éducation, ainsi que l'organisation Save The Children d'aide aux enfants. Or un tel cessez-le-feu restait hier très aléatoire. L'Egypte, voisin d'Israël et de la bande de Ghaza, a invité Israéliens et Palestiniens «à accepter un cessez-le-feu à la durée illimitée et à reprendre les négociations indirectes au Caire». Ces négociations avaient avorté mardi dernier et les hostilités avaient repris après neuf jours de trêve. Le Hamas s'est dit «pour tout accord ou tout effort sérieux qui réponde aux exigences palestiniennes». Israël n'avait toujours pas répondu hier matin.