La solidarité des enseignants et parents d'élèves qui vient en aide est souvent mise en valeur dans les établissements scolaires. A quelques jours de la rentrée scolaire 2014/2015, la disponibilité des produits scolaires et les prix élevés commencent à inquiéter les milliers de familles aux revenus limités. «Je suis père de quatre enfants. Mon salaire de 18.000DA/mois, ne répond pas à tous les besoins. Mes quatre enfants sont inscrits dans les trois paliers de l'Education nationale, à commencer par le cycle primaire, le CEM et le secondaire», déplore Layachi D. Le prime de 3000 DA octroyée par l'Etat pour chaque enfant scolarisé, ne suffit pas à satisfaire toutes les exigences, à cause de la dégradation du pouvoir d'achat qui a touché la majorité de la classe ouvrière, déplore-t-il. Motivés et conscients de l'importance des études qui assurent de meilleurs avenir et vie sur tous les plans, Brahim, Bilel et Naïma qui va passer le BEM durant l'année prochaine, ne jurent que par le sérieux dans leur scolarité afin d'avoir des encouragements et des félicitations pour dépasser le cap de la difficulté tout en aidant leur petit frère Samir qui est au primaire afin de réussir aussi sa scolarité. Pareils à des centaines de cas qui souffrent plus ou moins de l'inconscience, de l'ingratitude et des inégalités, les trois plus grands enfants ne jurent que par leur engagement à suivre les études de manière continue afin de réussir et faire face à la pauvreté et autres conflits sociaux ou familiaux qui ne facilitent pas souvent la vie. «J'ai eu trois félicitations au CEM. Cette année, je veux réussir à décrocher la meilleure note de toute la wilaya», dira Naïma qui se prépare déjà dès la rentrée pour relever le défi qu'elle s'est fixé, malgré son jeune âge. Contrairement aux années précédentes qui enregistrent des marchés informels dans les places publiques et autres trottoirs, les commerçants de la capitale, notamment les magasins de vente d'articles scolaires, semblent plus ou moins réconfortés par l'absence des marchés en question qui pullulaient à Alger. «L'Etat a serré les boulons aux revendeurs du marché noir. C'est pour cela qu'on assiste à une tranquillité remarquable cette année», dira Mohamed, un des commerçants en articles scolaires qui a ajouté «pourvu que cela dure», en parlant de l'absence des revendeurs à la sauvette. Rabah Ichioui, inspecteur et formateur en langue française, qui vient de signer la sortie d'une promotion qui a fini par être recrutée dans les meilleures conditions dans le secteur de l'Education nationale, dira: «Les intendants des écoles doivent envoyer la liste des élèves concernés par l'aide sociale aux daïras concernées, afin de bénéficier des aides de l'Etat dans les meilleures conditions», lancera-t-il comme conseil aux responsables des établissements scolaires, afin d'éviter les retards et autres obstacles qui se répercutent sur la scolarité des élèves. Vendus à raison de 30 DA le cahier de 64 pages, et 75 DA le cahier de 192 pages et pas moins de 100 DA pour un cahier de 288 pages, les prix sont restés plus ou moins stables par rapport à l'année précédente, tout en révélant une augmentation sensible pour les autres articles comme les stylos, crayons de couleur et autres cartables et tabliers. «La solidarité des enseignants et parents d'élèves, pour venir en aide aux élèves, est souvent mise en valeur d'où la notion de la culture et la solidarité nationales», disent de nombreux enseignants et parents d'élèves en même temps.