15.000 arbres fruitiers sont partis en fumée. Selon un bilan rendu public par la Conservation locale des forêts, ce sont en tout 15.000 arbres fruitiers qui sont partis en fumée lors des derniers incendies signalés à travers beaucoup de communes de la wilaya de Tizi Ouzou. Les 223 feux de forêts déclarés en l'espace d'un mois, ont consumé quelque 336 ha de forêts, 413 ha de maquis, 497 ha de broussailles et 409 ha de divers arbres fruitiers. Les dégâts occasionnés à l'activité agricole se résument, eux, à pas moins de 15.000 arbres fruitiers, 76 ruches pleines, 60 dindes et 3060 poulets répartis dans les incendies qui ont ravagé sept fermes d'élevage avicole dans différentes localités. Les estimations de la Conservation des forêts appellent cependant à l'optimisme, car cette année, il a été enregistré un net recul des dégâts. Il a, en effet, été enregistré une moyenne de 10 ha de perte/jour environ, alors que la moyenne de la dernière décennie était d'environ 14 ha par jour. Toujours au chapitre des pertes, les statistiques donnent un résumé de la situation qui fait de l'incendie déclaré à Mghassel dans la commune de Makouda, l'un des plus importants enregistré dans la wilaya. Ce dernier a généré une perte du couvert végétal estimée à 195 ha. Au chapitre des pertes occasionnées au secteur de l'agriculture, les mêmes services affirmaient que l'essentiel des pertes a été enregistré dans l'oliveraie locale. Sur les 15.000 arbres fruitiers endommagés, les oliviers ont hélas eu la part belle. Pis encore, les pertes occasionnées à l'oliveraie ne sont pas lesseules signalées, car dans plusieurs communes à l'instar d'Azeffoun, Ouaguenoun, Makouda, Maâtkas, Yakouren, Aïn Zaouia, Idjer, il a été constaté des pertes de chêne-liège, de chêne-vert et malheureusement des centaines de figuiers calcinés portant les fruits en ce mois. Par ailleurs, il a été noté par les habitants de toutes ces communes touchées par les incendies, le travail formidable fait par les éléments de la Protection civile pour venir à bout des incendies. Les moyens mis à leur disposition et grâce à leur maîtrise, les pompiers ont recueilli l'admiration et la reconnaissance pour leur efficacité et la rapidité dans leur intervention. Cette confiance qui s'est installée entre les éléments de la Protection civile et les populations a été surtout facilitée par la traditionnelle participation des villageois à l'effort d'extinction des feux. C'est en effet un réflexe ancien chez les habitants de la région d'aller dans la forêt éteindre les feux déclarés. C'est en quelque sorte un travail d'intérêt commun comme ceux effectués jadis par les djemaâs des villages. Enfin, il est à noter que les éléments de la Protection civile sont toujours mobilisés pour intervenir dans les villages les plus lointains des chefs-lieux des communes. L'ouverture des pistes agricoles même si elle n'a pas profité à l'agriculture directement, elle le fait indirectement par la protection de l'arboriculture en facilitant le passage des moyens de locomotion des pompiers.