«La priorité est à donner à la sauvegarde de la sécurité et de la stabilité de l'Algérie» Il a ajouté que l'ANP a contrecarré toutes les tentatives d'attaques visant les citoyens et les institutions de l'Etat. Le discours prononcé, hier matin par le président de l'APN, Mohamed Larbi Ould Khelifa, à l'occasion de l'ouverture de la session d'automne du Parlement, a été empreint d'un hommage à l'Armée nationale qui reste mobilisée pour protéger le pays. «Notre armée reste mobilisée et se tient tel un rempart contre les résidus du terrorisme qui guette notre pays, le long des frontières», a-t-il indiqué, après avoir rappelé que l'Algérie a vaincu seule le terrorisme «grâce à la vigilance de son peuple, de son armée et de ses forces de sécurité». Il a ajouté que l'ANP a contrecarré toutes les tentatives d'attaques visant les citoyens et les institutions de l'Etat et ce, a précisé le président de l'APN, «en dépit de l'empressement de certains pays à mettre en garde leurs ressortissants contre les dangers illusoires dans notre pays». Le rôle et la mission de l'armée sont devenus plus cruciaux et compliqués à la lumière de la dégradation de la situation sécuritaire aux frontières avec la Libye et le Mali. Evoquant les complications subies par le Sud algérien à cause de ces situations, Mohamed Larbi Ould Khelifa a salué les efforts de la diplomatie algérienne pour trouver des solutions définitives à ces conflits. Il a souligné que la diplomatie algérienne, en coordination avec les pays voisins, déploie de grands efforts à l'effet de convaincre les parties en conflit en Libye de déposer les armes et d'arriver à un consensus autour de l'édification du nouvel Etat et de ses institutions. «La diplomatie algérienne, a-t-il ajouté, fournit également de l'aide aux parties maliennes pour la concrétisation de la Réconciliation nationale et le maintien de l'unité du peuple et l'intégrité du territoire malien». Dans ce contexte, l'orateur a rappelé que l'Etat algérien a réussi récemment la libération d'otages sans payer de rançons, faisant allusion aux diplomates algériens détenus au Mali. Selon M.Ould Khelifa, le peuple algérien a fait face, dans sa longue histoire, à de nombreux et décisifs défis qu'il a vaincus à la faveur de «la volonté collective, de la sagesse et du courage de son commandement national et de ses élites conscientes de la réalité des enjeux qui se posent à l'Etat et à la société». Pour lui, la priorité est à donner à la sauvegarde de la sécurité et de la stabilité de l'Algérie et la défense de l'unité et de la cohésion de son peuple avec sa diversité et ses spécificités culturelles y compris celles relatives à la confession et à la langue. Ici, M.Ould Khelifa parle des régions qui connaissent des problèmes identitaires. Mais il cite le cas de Ghardaïa secouée ces derniers mois par de tragiques évènements et où la communauté mozabite se dit victime de racisme. «Nos concitoyens de la wilaya de Ghardaïa sont une partie intégrante de la collectivité nationale. Les lois de la République depuis l'indépendance à nos jours ne prévoient aucune ségrégation confessionnelle ni distinction ethnique en dépit des tentatives de l'administration coloniale française et ses experts en ethnologie», a-t-il affirmé. Pour Mohamed Larbi Ould Khelifa, la crise des années 1990, le chaos dans la région et les pressions relatives au conflit «incitent notre peuple, ses acteurs politiques et organisations de la société civile à trouver un consensus sur les questions fondamentales». L'orateur est revenu sur la décision du président Bouteflika d'amender la Constitution, rappelant qu'aucune force politique n'a été exclue afin de donner son avis et ses propositions. «Après plusieurs semaines de concertations, la porte demeure ouverte et l'objectif très clair, à savoir s'accorder autour d'une même Constitution consensuelle qui répond aux attentes des Algériens et fidèle à la Déclaration du 1er Novembre 1954», a-t-il dit. Sur le plan international, le président de l'APN a réitéré le soutien de l'Algérie au combat du peuple palestinien ainsi qu'au droit au peuple sahraoui de s'autodéterminer en toute liberté et transparence. Il considère que «les allégations et les campagnes médiatiques exercées par le Maroc à l'encontre de l'Algérie ne profiteront en rien» au Royaume chérifien.