L'ex-coach de Lorient, qui a succédé à Vahid Halilhodzic, a même fait mieux que le technicien bosnien qui, il y a trois ans, presque jour pour jour (3-9-2011), s'était contenté du nul (1-1) lors de sa première sortie officielle à la tête des Verts contre la Tanzanie à Dar Es Salam. L'entraîneur de l'équipe algérienne, Christian Gourcuff, a réussi ses débuts à la tête des Verts en allant damer le pion à l'Ethiopie à Addis-Abeba (2-1) dans des conditions de jeu difficiles, samedi dernier dans le cadre de la journée inaugurale des éliminatoires de la coupe d'Afrique des nations 2015 (CAN-2015). L'ex-coach de Lorient, qui a succédé à Vahid Halilhodzic, a même fait mieux que le technicien bosnien qui, il y a trois ans presque jour pour jour (3-9-2011), s'était contenté du nul (1-1) lors de sa première sortie officielle à la tête des Verts, contre la Tanzanie à Dar Es Salam dans le cadre des éliminatoires de la CAN 2012 que l'Equipe nationale avait finalement ratée après, notamment, la déroute contre le Maroc à Marrakech (4-0) sous l'ère Benchikha. Contre les Ethiopiens, le Onze algérien n'a pas livré un grand match, se contentant de l'essentiel, à savoir la victoire sur un terrain en piteux état et à plus de 2300 mètres d'altitude, rendant encore plus dure la tâche des coéquipiers de Sofiane Feghouli. Adepte du classique 4-4-2 qu'il n'abandonnerait pour rien au monde, Gourcuff a tenté, à l'occasion de la sortie éthiopienne, d'apporter plus de rigueur défensive, après les nombreux buts encaissés par l'arrière-garde algérienne lors de ses dernières sorties (au moins un but par match), ce qu'il a réussi tant bien que mal à faire grâce notamment à la vista du gardien Raïs M'bolhi et la classe de Carl Medjani, avant de concéder ce but à l'ultime seconde du match sur un penalty du capitaine Salahdin Saïd (90e+6). En phase offensive, l'Algérie a évolué en 4-3-1-2 avec le métronome du FC Porto, Yacine Brahimi, au four et au moulin comme à son habitude, qui apportait son soutien au duo d'attaque Islam Slimani-Hilal Soudani lequel tentait d'inquiéter la défense des Antilopes Walya sur une pelouse qui servait à tout, sauf au football. C'est d'ailleurs Soudani, très en verve, qui a ouvert le score sur un centre tir dévié par Salahdin Bargicho (35e) avant que Brahimi ne «tue» le match en trompant de l'intérieur du pied la vigilance du portier Temal Tasew (84e). Les incorporations de Ryad Mahrez et d'Ishak Belfodil, qui découvraient pour la première fois l'ambiance africaine, se sont avérées gagnantes puisque le premier a été derrière le deuxième but algérien et le second a pesé de tout son poids sur la défense adverse et gardé le ballon quand il le fallait. Sans être brillants, les Verts ont glané les trois points mis en jeu, continuant ainsi sur leur dynamique de bons résultats enclenchée sous l'ère Halilhodzic lors des trois dernières années avec, à la clé, ce huitième de finale héroïque du Mondial 2014 contre le futur champion du monde, l'Allemagne, perdu finalement après prolongation. La rage de vaincre est restée la même et cet état d'esprit d'avant aussi. La preuve: à chaque but des Verts, les joueurs se dirigeaient vers l'entraîneur, comme pour lui dire: «Nous sommes derrière toi», ou encore cette chaleureuse accolade en fin de match entre le président de la Fédération algérienne de football (FAF), Mohamed Raouraoua et Gourcuff. «C'est important de commencer par une victoire et accueillir de la meilleure des façons le coach», avait d'ailleurs commenté le milieu de terrain Saphir Taïder à l'issue des 90 minutes qui marquent le début d'une nouvelle ère. Désormais, le Mondial brésilien fait partie du passé et les Verts sont appelés à se focaliser sur ces éliminatoires de la CAN 2015 au cours desquelles chaque match sera difficile à aborder, notamment à l'extérieur. Avec le rajeunissement de l'équipe et la venue de nouveaux joueurs - le dernier en date est l'arrière-droit de Lyon, Mehdi Zeffane (22 ans) - les Verts ont encore une grande marge de progression en vue des prochaines échéances...