Polaschik , Bernard Emie , Andrew Noble , Yang Guangyu Alors que la rentrée sociale et politique a débuté en Algérie, plusieurs chancelleries étrangères ont vu l'arrivée de nouveaux diplomates. La majorité des ambassades concernées appartient aux pays membres du Conseil de sécurité des Nations unies. Ainsi, les Etats-Unis, la France, la Grande-Bretagne et la Chine, verront l'entrée sur la scène diplomatique de leurs représentants à Alger. Les diplomates les plus attendus sont sûrement les diplomates français et américains qui demeurent les plus actifs sur le terrain, aussi bien sécuritaire, politique qu'économique. Après le départ de l'ambassadeur André Parant pour Le Caire, le gouvernement algérien avait donné son agrément à la nomination de Bernard Emie en qualité d'ambassadeur extraordinaire et plénipotentiaire de la République française auprès de la République algérienne démocratique et populaire. Diplômé de l'Institut d'études politiques de Paris, Emie a assumé ces dernières années plusieurs postes d'ambassadeur dans d'importantes capitales dans le monde (1998-2002, Jordanie) (2004-2007 Liban), (2007-2011 Turquie) et à son dernier poste il était ambassadeur entre avril 2011 et 2014 au Royaume-Uni. De 1986 à 1988, Bernard Emie est conseiller technique au cabinet du ministre des Affaires étrangères, Jean-Bernard Raimond, sous le président Mitterrand. Il sera plus tard premier secrétaire puis deuxième conseiller à l'ambassade de France aux Etats-Unis avant de se spécialiser dans le dossier Moyen-Orient et Afrique. Bernard Emie a travaillé entre 1993 et 1995, chargé de mission au cabinet d'Alain Juppé, alors ministre des Affaires étrangères. Entre 1995 et 1998, il est nommé conseiller technique et conseiller diplomatique adjoint à la présidence de la République, sous Jacques Chirac, en charge notamment du suivi des questions liées au Conseil de sécurité des Nations unies et des questions régionales dans les zones Asie, Afrique du Nord et Moyen-Orient de 2002 à 2004, il sera promu directeur d'Afrique du Nord et du Moyen-Orient au Quai d'Orsay. Diplomate de carrière, il entrera en fonction ce mois de septembre avec comme premier dossier à gérer: Affaire des moines de Tibhirine et la visite du juge Trévidic à Alger les 12 et 13 octobre prochain, la coopération économique et le dossier épineux du Sahel. Sa collègue des Etats-Unis possède, elle, une carrière bien remplie, mais n'a jamais occupé le poste d'ambassadrice. Elle est passée pourtant par tous les postes de la diplomatie: immigration, sécurité, politique et consulaire. Mme Joan A.Polaschik va bientôt prendre la tête de la représentation diplomatique américaine à Alger en remplacement de M.Henry S. Ensher qui est resté 3 ans en poste à Alger où il a laissé une très bonne impression. Mme Joan A.Polaschik possède une grande connaissance du Monde arabe et du Maghreb. Elle a occupé auparavant le poste de directrice de l'Office des affaires de l'Egypte et du Levant au département d'Etat américain, un poste qu'elle occupe depuis 2013. Mme Polaschik a également été directrice par intérim du Bureau pour Israël et les affaires palestiniennes au sein du Bureau des affaires du Proche-Orient en 2013. Auparavant, elle a été chef de mission à l'ambassade américaine à Tripoli, Libye (2009 à 2012). De 2005 à 2008, elle était conseillère pour les affaires politiques et économiques à l'ambassade américaine à Bakou, en Azerbaïdjan. Elle a été également coordonnatrice des réfugiés régionale basée à l'ambassade américaine à Amman, en Jordanie de 2001 à 2004. Mme Polaschik a servi comme desk officer en Iran, de 2000 à 2001. Au Maghreb, son expérience se limite au service politique de l'ambassade américaine à Tunis entre 1997-1999. Parlant mieux le français que l'arabe, ça sera donc à Alger, que Mme Polaschik qui a une longue carrière au département d'Etat américain, occupera son premier poste d'ambassadrice. Les diplomates français et américains devront faire face à la concurrence sur le terrain diplomatique de l'ambassadeur chinois. Le nouveau chef de mission de la Chine en Algérie, Yang Guangyu, est très actif, dès son installation, il a convoqué le 1er septembre la presse nationale pour afficher les ambitions de son pays dans le plan quinquennal algérien. Le diplomate chinois a déjà fixé trois défis à relever durant sa mission en Algérie: le développement continu du dialogue politique et de concertation entre les deux pays sur les dossiers internationaux, le renforcement du partenariat gagnant-gagnant, celui des échanges culturels et des contacts humains pour rapprocher les deux peuples. De son côté, le nouvel ambassadeur britannique, Andrew Noble qui possède plus de 32 ans d'expérience, a choisi le quotidien El Moudjahid pour entrer en activité. Le choix du journal gouvernemental n'est pas fait au hasard. Il sait qu'en accordant le 8 septembre une interview à El Moudjahid, le message diplomatique de ses intentions atteindra la majorité des hauts responsables algériens en poste. A l'approche du 11 septembre, la majorité des chancelleries étrangères serons en alerte, tout en sachant que l'Algérie est un pays sûr pour leurs missions. Elles appréhendent néanmoins la coopération sur la lutte antiterroriste et principalement contre la nouvelle menace de Daesh. La majorité des diplomates qui arriveront cette semaine à Alger sont expérimentés et pour la majorité, le choix d'Alger est déjà une promotion.