En ce début juillet, la saison des vacances est bel et bien installée. Une saison caractérisée par la fin de l'année scolaire et les départs en congé. Pourtant ni la campagne ni les villes, n'enregistrent de baisse dans la densification de la population. La place de ceux qui partent est aussitôt comblée par ceux qui arrivent. Les villes côtières du nord du pays sont les plus saturées en cette période. Qu'ils viennent de l'arrière-pays ou de l'étranger, les estivants en quête de fraîcheur et de détente, envahissent les 1200 km du littoral algérien. Les routes, les ports et les aéroports du pays connaissent un trafic inhabituel, en pareille période. Sur le réseau routier, la grande préoccupation des services de sécurité est de réduire autant que faire se peut la «facture» macabre qui oscille autour de 4000 morts chaque année par le déclenchement de plans de lutte contre le fléau. Dans les ports et aéroports, l'approche est différente dans la mesure où le sont les problèmes propres aux pics de fréquentation enregistrés en ces lieux à pareille époque. Points de convergence de milliers, voire de millions de personnes constitués d'émigrés qui viennent passer leurs vacances au pays et les Algériens qui partent à la découverte du monde, c'est tout simplement le rush. Avions et bateaux multiplient les rotations et les compagnies de transport maritime et aérien déploient des efforts considérables et mettent en place des programmes spéciaux pour faire face à la demande. Autour de cette ambiance faite de «surbooking» et de grands mouvements de foule dans les enceintes portuaires et aéroportuaires, la sécurité revêt une importance capitale. Le risque est potentiellement plus grand. Les pays du monde entier s'organisent et se concertent pour rendre les ports et aéroports aussi sûrs que possible. Le choix privilégié de ces cibles par le terrorisme est établi depuis des décennies . Les Etats-Unis ont mis en place le programme US-Visit et le système Capps II qui ont nécessité d'importants moyens financiers et le recours à la technologie de pointe. Les Français actionnent chaque saison le plan Vigipirate qui semble avoir fait ses preuves. Notre pays n'est pas en reste, sauf que le souci de sécurité chez nous est constant. Il n'est pas lié à une saison particulière. Les années de terrorisme qui ont durement frappé l'Algérie dans les années 90 et notamment l'affaire de l'Airbus en 1994, ont nécessité des mesures de sécurité renforcée adaptées à la situation. Comme à chaque chose malheur est bon et comme l'Algérie a été le premier pays ciblé par le terrorisme et qu'il a été contraint d'y faire face seul en ne comptant que sur ses propres moyens, nos ser-vices de sécurité ont acquis une expérience et une efficacité que lui envient nombre de pays. En visite dans notre pays en 2000, le patron d'Interpol avait déjà qualifié l'aéroport d'Alger d'être «le plus sûr au monde». Loin de se satisfaire de cette réputation et de rester sur ces acquis, les responsables algériens n'ont cessé depuis, d'évaluer et d'améliorer les conditions de sécurité aux points frontaliers. Dans ce contexte et avant le rush de la saison estivale, la Dgsn a organisé deux séminaires sur «la gestion sécuritaire des ports et aéroports». Ce qui a permis de réunir tous les intervenants dans ces structures et de faire le point des problèmes qu'ils rencontrent et rappeler le maintien de la vigilance. Coordination et rigueur ont été également les messages délivrés lors de ces séminaires afin «d'intensifier et de renforcer la sécurité dans ces zones». Résultat : des aménagements ont pu être réalisés avant l'afflux des vacanciers. Parmi les plus visibles, figure le passage des formalités en un temps record par les voyageurs grâce aux efforts des agents de la police des frontières. Grâce aussi à l'Egsa (Entreprise gestionnaire des espaces de l'aéroport d'Alger) qui a également réussi à réaliser une nouvelle aire de départ comptant deux fois plus de guichets qu'auparavant. Même si ces dispositifs sont les bienvenus en pareille saison de grand trafic, l'objectif de la Direction de la police des frontières est de les maintenir toute l'année. C'est à ce prix là que nos ports et aéroports pourront rester «les plus sûrs au monde».