Une semaine après la rentrée des classes, le constat n'est pas reluisant. A l'occasion de la cérémonie de lancement de l'année scolaire 2014/2015 la direction de l'éducation annonçait des taux d'occupation de classe inférieure à la moyenne nationale. Ce TOC qui varie entre 24 et 29 élèves est dépassé largement dans les établissements des grandes agglomérations. Parce qu'il est calculé globalement sur l'ensemble de la wilaya, ce taux ne reflète pas la réalité. A Bouira ville certains CEM et lycées sont déjà à 38 élèves par classe. Concernant toujours cette rentrée, la première sous l'ère de Mme Benghebrit, la grève des intendants a sensiblement perturbé la vente des livres scolaires et retardé la remise de la prime décernée aux nécessiteux. Certains établissements sont à ce jour sans directeur. Même si la situation est prise en charge par la direction de l'éducation qui tente de pallier, ce couac a sensiblement irrité les parents d'élèves. Comme chaque année, certains chefs d'établissements, ceux des lycées plus précisément continuent à faire le tri et à n'inscrire que les meilleurs élèves dans les classes de terminale. La directive de la ministre est claire, récupérer le maximum et donner la chance à tous. Ces proviseurs qui aiment soigner leur image préfèrent contourner la note et exigent des bulletins bien garnis. Les parents d'élèves de leur côté se donnent à coeur joie pour choisir les professeurs, les établissements et les classes pour leurs enfants. N'est-ce pas là une atteinte à l'école? La ministre qui a exprimé une véritable volonté de remettre sur les rails l'enseignement en Algérie, un défi honorable, doit prendre les mesures pour mettre un terme à cette situation dévalorisante.