Il souffre d'un manque criant de personnel pédagogique et administratif. La situation qui prévaut au sein du lycée mixte d'Adekkar, en ce début d'année scolaire, est désastreuse, voire même à la limite de la révolte. En effet, l'établissement n'arrive toujours pas à fonctionner à plein temps comme le veut sa carte scolaire. Pour preuve, le lycée est actuellement sans encadrement nécessaire. Il souffre d'un manque de personnel pédagogique et administratif criant. À la rentrée scolaire, c'est le censeur d'un autre lycée qui a été “dépêché” pour l'opération des inscriptions puisque même le surveillant général est inexistant. C'est dire dans quelles conditions la rentrée scolaire s'est faite. Un proviseur a été affecté la semaine dernière mais après une journée passée dans l'établissement, le nouveau principal du lycée n'a plus donné signe de vie. “Le nouveau proviseur a passé une journée dans le lycée, depuis on ne l'a plus revu”, nous a déclaré un fonctionnaire. Plusieurs postes administratifs, d'adjoints d'éducation, d'agents et de secrétariat, sont à ce jour vacants. Mais, incontestablement, c'est sur le plan pédagogique que ledit lycée est complètement oublié par sa tutelle. Pas moins de dix-huit postes de différentes disciplines manquent alors que dans d'autres établissements secondaires les programmes ont été déjà entamés depuis des semaines. “Avec cet effectif d'enseignants manquants, on a du mal à gérer le mouvement des élèves”, nous a déclaré un adjoint d'éducation, dépité. Il est vrai que ce lycée de plus de 800 élèves, avec un manque d'adjoints d'éducation, censés gérer les mouvements des élèves, a du mal à accomplir sa mission. L'établissement, comme le souligne notre interlocuteur, est, à l'image d'une pétaudière, est perturbé fréquemment dans le déroulement des cours des rares enseignants en poste. “Ma classe est vide. Les élèves sont rentrés chez-eux”, nous a déclaré un enseignant des sciences physiques avec regret. “Les élèves n'arrivent pas à rester après les cours de la matinée”, ajoute-t-il. “Ceci est dû au manque flagrant d'enseignants”, précise-t-il. Et l'association des parents d'élèves dans tout ça ? Son président ne s'est manifesté, apprend-on, que pour apposer son cachet sur les documents portant l'octroi de 2 000 DA aux parents d'élèves nécessiteux. Depuis, aucun signe de vie. Des voix de parents d'élèves s'élèvent pour appeler au renouvellement urgent de leur association et interpellent la direction de l'éducation de Béjaïa pour affecter le personnel manquant. Il y a lieu de signaler que le lycée d'Adekkar a décroché la 10e place à l'échelle de la wilaya pour les résultats du baccalauréat de l'année passée avec un taux de réussite de 32%. L. Oubira