La signature électronique évite toute opération frauduleuse car identifiant l'opérateur signataire Ça y est! Promesse tenue. Elle a été confirmée hier au siège du ministère de la Justice où Tayeb Louh, garde des Sceaux, a donné le coup d'envoi de la signature électronique. Avec cette fraîche réalisation, le ministre, dont la modernisation est son dada chéri, était visiblement heureux de cet événement révolutionnaire. La signature électronique a beaucoup d'avantages. Celui de gagner du temps, de faire économiser des tonnes et des tonnes de papier destinées jusqu'à hier aux envois de fax et celui de reposer le justiciable, le citoyen qui n'aura plus à se déplacer pour signer un document ou tout simplement un document. Le courrier, d'une manière générale, va... mieux courir et changer de visage. La bureaucratie aussi a pris un coup au... cou. Plutôt ravi, Tayeb Louh est entouré de ses plus proches collaborateurs dont certains commentaient le départ de ce bon vieux Messaoud Boucherfa qui a longtemps occupé le siège ingrat de secrétaire général du ministère de la Justice et à un degré moindre, de Fella Henni, la déjà ex-présidente du conseil d'Etat après une décennie de loyaux et sains services avec l'historique ouverture du tribunal administratif que beaucoup de magistrats veulent éviter, et pour cause... Quitte à faire dans la répétition, le ministre qui a choisi la modernisation et la fermeture dans tous les domaines, ses principales priorités avait probablement un oeil sur les prochaines cours à pourvoir de la vision-conférence en vue de rapprocher les magistrats de la politique du ministère en matière d'approches de la réforme et ses axes chéris. La quarantaine de journalistes venus couvrir a suivi avec beaucoup de peine les nombreux déplacements de la délégation qui a visité le siège de personnalisation de la puce pour la signature. Le personnel impeccable vêtu, faisait plaisir à voir. Les quatre services (production, contrats et qualité, It... et expédition ont 13 missions principales telle la personnalisation des clés des intervenants dans le système. - l'assurance de la qualité de la carte - la procédure d'expédition des clés - et autres mises en place des solutions de sauvegarde en vue d'assurer une sécurité d'archivage... Le Dr Ahmed Chaffaï, Boudjemaâ Aït Aouidia, Amara, Filoune, le secrétaire général du ministère des Télécoms et autres Kheloufi, Saâdi, Maroc Belhacène ont dû se frotter les mains à la seule pensée que la puce était un heureux «sésame, ouvre toi!». D'ailleurs, les explications technico-techniques du directeur de la modernisation ont largement suffi pour que les responsables intéressés par l'introduction de la puce électronique, saisissent la portée de cet heureux événement que Louh déguste en silence. Halim Akka, le directeur de la modernisation était, ce samedi, le centre d'intérêt de cette cérémonie symbolique qui constitue une avancée palpable dans la lutte contre la bureaucratie. Dominant à fond le sujet, Akka avec un écran LED, en renfort, va entreprendre un véritable cours tournant autour du premier centre de personnalisation de la puce pour la signature électronique. Ayant à l'esprit pour principal souci d'expliquer cette nouvelle réalisation, le directeur de la modernisation a axé son court exposé autour d'axes primordiaux: la célérité dans les échanges de documents de procédures judiciaires; la délivrance de clés d'entrée au centre aux différents services du ministère; la prise en charge de l'amélioration de l'introduction de la puce électronique; l'assurance de la marche de cette technologie d'avant-garde. En outre, la durée de vie des clés varie entre 10 et 3 ans! L'autorité de certification de documents est dévolue au ministère de la Justice. Ce dernier permet de générer les signatures auparavant effectuées sur papier. La signature électronique évite toute opération frauduleuse car identifiant l'opérateur signataire. La puce à microprocesseur est vitale dans le processus de transaction mobile par exemple. Chaque puce est personnelle, ce qui garantit la sécurité des opérations. Les informations du magistrat sont reproduites, mais pas sa signature. C'est dire que l'ère du numérique est engagée. A l'issue de la cérémonie, Louh a tenu un point de presse en vue de répondre aux nombreuses questions touchant à tout le secteur. La formation a, bien sûr, été au centre du point de presse improvisé au salon du ministère. Le découpage de la cour d'Alger a aussi été évoqué: «La capitale a des spécificités que l'on ne trouve pas ailleurs. La densité des justiciables, le déficit en juridictions de première instance font qu'un plan de rénovation de la cour d'Alger avec un siège qui sied avec le prestige de la capitale et avec une architecture aussi digne d'Icosium...» a dit le ministre qui articulait avec beaucoup de conviction juste de quoi être encore plus crédible, après une année d'exercice et de réalisations. Les axes de la réforme ont aussi été évoqués avec beaucoup de détails croustillants. «La modernisation va ouvrir beaucoup de portes, tels les témoignages à distance.» Comme toujours, Louh a fait preuve de beaucoup de sagesse devant le nombre effarant de questions souvent «débordantes», mais ce ministre sait s'y prendre et son élégance réside dans le fait qu'il adore redire ce qui a déjà été expliqué durant ses nombreuses sorties. L'essentiel est que, durant 35 minutes, Tayeb Louh a répondu présent à toutes les sollicitations des journalistes.