«L'aboutissement de la convention se fera avant la fin de l'année et sa signature aura lieu soit à Saint-Etienne, soit à Béjaïa», a souligné le professeur Danoune, directeur général du CHU de Béjaïa. Une mission d'exploration et de diagnostic est en cours depuis vendredi dernier au centre hospitalo-universitaire de Béjaïa. Cette mission, conduite par des médecins du CHU de Saint-Etienne (France), entre dans le cadre de la préparation de la signature prochaine d'une convention de coopération, indique un communiqué de la cellule de communication du CHU de Béjaïa. Il s'agit d'une deuxième convention du genre, souhaitée des deux côtés, en moins d'un semestre. Des médecins du CHU de Saint-Etienne (France) explorent et diagnostiquent le CHU de Béjaïa. Durant une semaine, tout passera au peigne fin. «L'aboutissement de la convention se fera avant la fin de l'année et sa signature aura lieu, soit à Saint-Etienne soit à Béjaïa», a souligné le professeur Danoune, directeur général du CHU de Béjaïa, ajoutant que «ce n'est qu'avec la signature de celle-ci que les étudiants et les spécialistes peuvent en tirer profit dans le cadre d'une formation complémentaire». Articulée sur plusieurs volets, cette mission d'inspection et de diagnostic est co-animée par des professeurs et cadres médicaux des deux parties. Le professeur P. Berthelot, président de la Société française d'hygiène hospitalière est chargé du premier volet de cette mission, il s'agit de l'inspection de l'hygiène hospitalière à travers l'analyse du parcours du patient dans tous les services, pour lutter contre les infections nosocomiales et améliorer les soins en la matière. Cette tâche, qui est dévolue, sera accomplie en étroite collaboration avec le professeur B. Nouasria, président du conseil scientifique du CHU de Béjaïa. La consultation des enfants handicapés, les toxines botuliques, la scolarité de l'enfant handicapé, la mise en place d'un réseau de soins et rééducation des enfants handicapés et le soutien à l'équipe de neurochirurgie du professeur S. Tliba dans son projet de spina-bifida (malformation de la moelle), sont d'autres volets de la mission. Ils sont confiés au Dr M-C. d'Anjou, présidente du réseau régional «Rhône-Alpes» de la prise en charge de l'enfant handicapé. La concertation se fera avec les docteurs Danoune, Mouhoubi, Abdelli et Khadeche. Quant au dossier du patient (médical et infirmier), il sera l'apanage de Mme E. Parrin, experte en soins infirmiers. Cette dernière mettra son expérience du dossier intercalaire des hôpitaux français au profit du CHU de Béjaïa, notamment les paramédicaux Touati et Messaoudi pour mieux classer, tracer et récupérer les informations du malade. Il va de soi que la mise en place d'une cellule en qualité et gestion des risques, le questionnaire de satisfaction, la charte du patient hospitalisé, la signalétique et la communication équipe- patient- famille, la continuité des soins et le secrétariat à travers l'accueil physique, téléphonique et soins, seront, également, au programme de la mission de cette experte. Pour leur part, les médecins urgentistes du Samu français, F. Giraud et O. Durand, diagnostiqueront les conditions de ramassage des blessés sur les routes, de la stabilisation du blessé avant son arrivée aux urgences de l'hôpital et contribueront à la formation des ambulanciers. «C'est beaucoup plus une mission d'exploration et de diagnostic. Nos invités proposeront les modalités d'organisation des urgences. D'ailleurs, les urgentistes feront des déplacements aux EPH de Kherrata et Aokas, ainsi qu'à l'hôpital de rééducation d'Ilmaten, afin d'agir en amont du CHU et assurer une coordination», dira le professeur Malek Danoune. Ce dernier n'omettra pas de souligner que le CHU de Saint-Etienne veut connaître les besoins du CHU de Béjaïa, alors que celui-ci veut profiter de l'expérience de ce dernier afin d'y trouver le domaine de collaboration. La coopération entre ces deux CHU résulte d'une bonne entente entre les deux directeurs généraux, le professeur Malek Danoune et M. Frédéric Boiron, les deux responsables d'universités, le recteur de l'université de Béjaïa, le professeur Boualem Saïdani, le président de l'université de Saint-Etienne le professeur Khaled Bouabdallah et enfin les doyens des deux facultés de médecine, les professeurs Souheil Tliba et Fabrice Zeni. Le trait d'union et l'initiateur de ce rapprochement n'est autre que le Franco-Algérien, natif de Béjaïa, le docteur B. Sahi qui est présent avec la délégation française. Tout en informant de l'enthousiasme et du grand soutien de Saint-Etienne à cette coopération, il fera part de sa satisfaction de la voir enfin se concrétiser peu à peu. «Je remercie notre compagnie algérienne Air Algérie et la société béjaouie Simafe de m'avoir aidé dans cette coopération médicale bénéfique à notre pays en général et à notre wilaya en particulier», conclura-t-il. Le docteur Bachir Sahi, chef de service au CHU de Saint-Etienne, avait initié, en mai dernier, une première rencontre intitulée: «Premier entretien médicochirurgical» organisée en partenariat entre les CHU de Béjaïa et de Saint-Etienne. Cela a permis aux présents de se réunir autour d'une table pour débattre du projet de partenariat du jumelage stratégique entre le CHU de Béjaïa et celui de Saint-Etienne. Durant cette première rencontre, il y a eu beaucoup de conférences au programme mais cette fois, les spécialistes des deux rives ont préféré opter pour le terrain. D'ailleurs, comme le fera remarquer lors de la réunion de présentation, le DG du CHU de Béjaïa, «le travail sur le terrain, ça change des conférences et des colloques même si ces derniers sont autant bénéfiques».