Pas moins de 95 musiciens, sur la scène du Théâtre national Mahieddine Bachtarzi (TNA), ont interprété une quinzaine des plus célèbres pièces de la musique classique universelle. Le 6e Festival culturel international de musique symphonique s'est achevé vendredi soir à Alger avec l'Orchestre multinational, composé d'instrumentistes issus de neuf pays, dans une belle fusion qui a mis en oeuvre un florilège de pièces du répertoire universel. Pas moins de 95 musiciens, sur la scène du Théâtre national Mahiedine Bachtarzi (TNA), ont interprété une quinzaine des plus célèbres pièces de la musique classique universelle sous la direction des maestros Mats Rondin de Suède et Amine Kouider d'Algérie. Outre les musiciens algériens, des instrumentistes de Finlande, Japon, Suisse, Syrie, Suède, Tunisie, Ukraine et Chine ont pris part à ce grand rassemblement autour d'un répertoire riche qui a constitué une autre réunion de grands compositeurs qui ont marqué l'histoire de la musique universelle. Durant deux heures et demie de temps, des pièces de Jacques Ibert (1890-1962), Antonio Vivaldi (1678-1741), Henri Vieuxtemps (1820-1881), Georges Bizet (1838-1875), Ruggero Leoncavalo (1859-1919) et autres, ont orné l'espace Mustapha_Kateb du TNA. Egalement interprétés, Giacomo Puccini (1712-1781), Antonin Dvorak (1841-1904), Edvard Grieg (1843-1907), Hilding Rosenberg (1892-1985) et Piotr Illich Tchaïkovski (1840-1893), autant de grands noms qui ont donné à cette cérémonie de clôture une dimension de grande soirée. Les flûtistes Djamel Ghazi et Adel Sahnoun ont brillé de maîtrise et de technique dans Concerto pour deux flûtes et orchestre à cordes en Do majeur d'Antonio Vivaldi, faisant montre d'un remarquable savoir-faire, longuement applaudi. Le violoniste virtuose Philip Koch (Italie), interprétant Balade et polonaise pour violon et orchestre d'Henri Vieuxtemps a entraîné l'assistance dans le sillage des sonorités mélancoliques de son instrument, l'invitant dans une randonnée romantique. Jyrki Niskanen, ténor finlandais, et Amélia Jakobsson, soprane suédoise, aux voix limpides aux tessitures larges, interprétant d'abord séparément quelques titres, ont entonné ensuite ensemble l'inévitable Libiamo from La Traviata de Giuseppe Verdi, dans un tour de chant époustouflant de puissance, enflammant l'assistance. Mats Rondin, dirigeant d'une main de maître l'Orchestre multinational, a d'abord étudié le violoncelle, avant d'exercer comme chef d'orchestre avec un répertoire qui va des symphonies classiques au Ballet, passant par l'Opéra. Il dirigera par la suite plusieurs orchestres de par le monde et sera décoré en Suède de la médaille royale des arts et des lettres. Amine Kouider, héritant d'un orchestre au sommet de son art, a commencé par diriger Mats Rondin, devenu soliste au violoncelle dans A Small Pièce pour violoncelle et cordes d'Hilding Rosenberg, avant de braver la difficulté technique et le caractère complexe qui ressort de la partition de Piotr Illich Tchaïkovski dans Capriccio italien, opus 45, terminant dans l'euphorie du moment. A l'issue du spectacle, des distinctions honorifiques ont été remises par la ministre de la Culture, Nadia Labidi, présente à cette cérémonie de clôture, aux deux maestros et aux quatre solistes de la soirée, avant d'honorer des mêmes distinctions, de grandes figures de la musique qui ont contribué par leurs parcours artistiques à promouvoir la musique symphonique en Algérie. 19 pays ont pris part au 6e Festival culturel international de musique symphonique, ouvert le 12 septembre dernier au Théâtre national Mahiedine-Bachtarzi avec, également, la programmation parallèle de cinq concerts dans d'autres régions d'Algérie.