La cérémonie de clôture du 6e festival culturel international de la musique symphonique a eu lieu vendredi soir au TNA par l'organisation d'un spectacle haut en couleur, dirigé par un duo de maestros composé de l'Algérien Amine Kouider et du Suédois Mats Rondin. Un public nombreux a assisté à ce dernier spectacle de l'édition 2014. Il a surtout vibré pour un programme coloré, en hommage au virtuose compositeur Wolfgang Amadeus Mozart, qui a permis à l'assistance de voyager à travers les différentes régions du monde par le biais de quatorze éternels mouvements. On citera entre autres Vivaldi (Concerto pour 2 flûtes et orchestre à cordes en do majeur), Bizet « La fleur que tu m'avais jetée » de Carmen, Puccini « Che gelida manima » et « O soave fanciulla » de la Bohême, Verdi « Libiamo » de la Traviata interprété par Amelia Jackobsson (soprano) et Jyrki Niskanen (ténor) et en dernier la délicieuse pièce « Capriccio italien » de Tchaikovsky. Riche en couleurs et en rythmes, le spectacle d'une durée de deux heures était composé d'une palette de musique classique, exécuté dans un superbe jeu musical exceptionnel mettant en exergue la richesse de cet héritage culturel diversifié. Plus de quatre vingts musiciens ont réussi à faire vibrer la salle du TNA, tout au long d'une soirée de rêve. A l'évidence, le partage est complet et le moment musical gracieux, radieux et accompli. Le commissaire du festival, Abdelkader Bouazzara, a affirmé, satisfait : « Ce festival est le fruit d'un travail de longue haleine. Je remercie toute l'équipe organisatrice qui a travaillé d'arrache- pied pour le bon déroulement de cet événement ». Pas moins de 95 musiciens, sur la scène du TNA, ont interprété une quinzaine des plus célèbres pièces de la musique classique universelle. Outre les musiciens algériens, des instrumentistes de Finlande, Japon, Suisse, Syrie, Suède, Tunisie, Ukraine et Chine ont pris part à ce grand rassemblement autour d'un répertoire riche qui a constitué une autre réunion de grands compositeurs qui ont marqué l'histoire de la musique universelle. Durant deux heures et demie de temps, des pièces de Jacques Ibert (1890-1962), Antonio Vivaldi (1678-1741), Henri Vieuxtemps (1820-1881), Georges Bizet (1838-1875), Ruggero Leoncavalo (1859-1919) et autres, ont orné l'espace Mustapha-Kateb du TNA. Egalement interprétés, Giacomo Puccini (1712-1781), Antonin Dvorak (1841-1904), Edvard Grieg (1843-1907), Hilding Rosenberg (1892-1985) et Piotr Illich Tchaïkovski (1840-1893), autant de grands noms qui ont donné à cette cérémonie de clôture, une dimension de grande soirée. Les flûtistes Djamel Ghazi et Adel Sahnoun ont brillé de maîtrise et de technique dans « Concerto pour deux flûtes et orchestre à cordes en do majeur » d'Antonio Vivaldi, faisant montre d'un remarquable savoir-faire, longuement applaudi. Le violoniste virtuose Philip Koch (Italie), interprétant « Ballade et polonaise pour violon et orchestre » d'Henri Vieuxtemps a entraîné l'assistance dans le sillage des sonorités mélancoliques de son instrument, l'invitant dans une randonnée romantique. Jyrki Niskanen, ténor finlandais, et Amélia Jakobsson, soprano suédoise, aux voix limpides aux tessitures larges, interprétant d'abord séparément quelques titres, ont entonné ensuite ensemble l'inévitable « Libiamo from La Traviata » de Giuseppe Verdi, dans un tour de chant époustouflant de puissance, enflammant l'assistance. Mats Rondin, dirigeant d'une main de maître l'Orchestre multinational, a d'abord étudié le violoncelle, avant d'exercer comme chef d'orchestre avec un répertoire qui va des symphonies classiques au Ballet, passant par l'Opéra. Il dirigera par la suite plusieurs orchestres de par le monde et sera décoré en Suède, de la médaille royale des arts et des lettres. Amine Kouider, héritant d'un orchestre au sommet de son art, a commencé par diriger Mats Rondin, devenu soliste au violoncelle dans « A Small Piece » pour violoncelle et cordes d'Hilding Rosenberg, avant de braver la difficulté technique et le caractère complexe qui ressort de la partition de Piotr Illich Tchaïkovski dans « Capriccio italien, opus 45 », terminant dans l'euphorie du moment. A l'issue du spectacle, des distinctions honorifiques ont été remises par la ministre de la Culture, Nadia Labidi, présente à cette cérémonie de clôture, aux deux maestros et aux quatre solistes de la soirée. Elle a également honoré des mêmes distinctions, de grandes figures de la musique qui ont contribué par leur parcours artistique à promouvoir la musique symphonique en Algérie.