Cette réunion intervient dans un contexte régional explosif Le Chef de l'Etat, a présidé,hier à Alger, une importante réunion sur la situation sécuritaire aux frontières méridionales et orientales de l'Algérie. «M.Abdelaziz Bouteflika, président de la République, a tenu ce dimanche 21 septembre, une réunion sur la situation sécuritaire à nos frontières méridionales et orientales et sur les efforts que déploie l'Algérie pour faciliter l'avènement de la paix et de la stabilité au Mali et en Libye», indique un communiqué de la présidence de la République. «Cette réunion a vu la participation de hauts responsables civils, militaires et des services de sécurité, dont M.Abdelmalek Sellal, Premier ministre, et M.Ahmed Gaïd Salah, vice-ministre de la Défense nationale, chef d'état-major de l'Armée nationale populaire», précise la même source. Cette réunion intervient dans un contexte régional explosif marqué, notamment par la dégradation de la situation sécuritaire en Libye, en proie à des combats meurtriers entre milices rivales. Malgré le chaos qui règne en Libye, l'Algérie (de par son principe de non-ingérence dans les affaires internes d'un pays) refuse d'entendre parler d'une intervention étrangère dans ce pays. Elle l'a fait entendre récemment à Washington lors de la rencontre Lamamra-Kerry. Le secrétaire d'Etat américain, John Kerry, avait annoncé à cette occasion la tenue d'une «réunion restreinte» sur la Libye, se contentant d'annoncer qu'elle aura lieu à New York. Le ministre algérien des Affaires étrangères, Ramtane Lamamra, avait annoncé de son côté que «la Libye et le Mali, pays voisins immédiats de l'Algérie, où le terrorisme et l'instabilité règnent, sont au centre de l'action diplomatique immédiate et que l'Algérie apportera, bien sûr, sa contribution à la solution d'autres questions au-delà de nos frontières». Cette déclaration de M.Lamamra s'inscrit dans une dynamique qui est en train d'être créée. Cette importante réunion de sécurité à Alger intervient aussi quelques jours après la visite du chef d'état-major de l'armée française, le général Pierre De Villiers, le 13 septembre dernier. La France qui a écarté les Djihadistes du Mali, n'écarte pas de son côté une action militaire en Libye et l'Algérie s'inquiète de l'infiltration d'extrémistes sur son territoire. Elle vient de se joindre au front contre le Daesh en procédant aux premières frappes aériennes contre l'Etat Islamique au nord de l'Irak. La situation au Mali, au Moyen-Orient et la montée en puissance de Daesh inquiètent également l'Algérie qui appuie la coalition internationale menée par les Etats-Unis contre ce mouvement terroriste. Selon plusieurs médias et sites d'informations, l'Armée nationale aurait dépêché plus de 3000 soldats supplémentaires aux limites frontalières avec la Tunisie et la Libye suite aux informations faisant état de projets d'attaques terroristes contre des cibles stratégiques du pays, notamment les champs pétrolifères dans le Grand Sud algérien. Selon des sources sécuritaires algériennes citées par des médias nationaux et étrangers, l'alerte au niveau de ces frontières a été élevée à son plus haut niveau suite aux renseignements soutirés des terroristes arrêtés sur le sol tunisien dans le courant de la semaine dernière selon lesquels des individus appartenant à Al Qaîda au Maghreb islamique (Aqmi) ont décidé de créer un groupe qui activera sous la houlette de la nouvelle organisation terroriste l'Etat Islamique (EI) plus connue sous le nom de Daesh.