Kerbadj et Hammoum ont bel et bien annoncé qu'ils poursuivront en justice l'arbitre-assistant Bitam. Et là, il va falloir qu'il ait des preuves. En se distinguant ven-dredi dernier par un geste qui fait déjà date dans les annales de l'arbitrage algérien, lors du match CA Bordj Bou Arréridj-WA Tlemcen en pénétrant sur le terrain à la 26e minute de jeu de ladite rencontre, pour déposer son kit, le drapeau de touche et son maillot officiel laissant apparaître une inscription sur son maillot de corps: «Kerbadj et Hammoum, une histoire d'un jeu manipulé», l'arbitre-assistant, Mounir Bitam, savait bien qu'il venait de signer définitivement son départ de l'arbitrage algérien. Il est vrai qu'avec un tel geste «unique» dans les annales de l'arbitrage mondial, Bitam va certainement obliger les instancess fédérales algériennes, continentales, voire internationales à insérer un nouveau texte législatif pour sanctionner ou ne serait-ce que donner suite à de tels gestes en plein match. On assiste régulièrement à des matchs interrompus par des arbitres, mais pour cause extra-sportives ou absence d'arbitres, mais jamais par le retrait d'un arbitre en bonne santé. Ce qui est le cas de M.Bitam. Seulement, celui-ci l'a bien fait et déclare même qu'il est bien conscient de son geste. Du point de vue réglementaire, l'arbitre assistant est donc prêt à ne plus officier. Par contre, son cas se complique, peut-être, avec la Ligue de football professionnel et la Commission fédérale des arbitres (CFA) de la Fédération algérienne de football (FAF). Pour les simples raisons que Mounir Bitam a accusé le président de la Ligue de football professionnel (LFP), Mahfoud Kerbadj, de lui avoir «demandé de faire perdre la JS Kabylie contre le CRB Aïn Fakroun en demi-finale de la coupe d'Algérie (2014) et un haut responsable, de son côté, nous a conseillés (le trio arbitral) de favoriser un des finalistes de la dernière édition de la Supercoupe», a-t-il indiqué. Ce qui a poussé donc la commission d'arbitrage à ouvrir une enquête afin de déterminer les raisons qui ont conduit l'arbitre assistant Mounir Bitam à avoir un «comportement inqualifiable» lors du match du championnat de Ligue 2, CABB Arrèridj-WA Tlemcen (2-1), comme l'a si bien indiqué la FAF lundi dernier sur son site officiel. La CFA, présidée par Khelil Hammoum, devait d'ailleurs procéder, hier, à l'audition de l'intéressé, qui devra répondre des accusations qu'il a portées à l'encontre des dirigeants. Nul doute qu'on n'aura pas les résultats de cette audition dans la mesure où l'enquête est bel et bien ouverte sur le sujet. Le ministre des Sports, M.Mohamed Tahmi, a noté que ces «accusations de M. Bitam sont graves». Effectivement, ce sont des déclarations graves puisqu'il y va d'un fait relevant de la pure corruption. D'ailleurs, MM. Kerbadj et Hammoum ont bel et bien annoncé qu'ils poursuivront en justice l'arbitre-assistant M.Bitam. Et là, il va falloir qu'il ait des preuves. Et selon ces déclarations à des médias algériens, Bitam assure qu'il possède bel et bien des preuves sur ce qu'il déclare. Ce qui laisse donc prédire une suite plus conséquente à cette affaire... Au même moment, certains médias rapportent également que la FIFA aurait aussi lancé une enquête sur les déclarations de l'arbitre-assistant algérien. Avec toutes ces enquêtes annoncées, nul doute que cette affaire n'est pas prête à connaître son épilogue...