La liste des commerçants qui devront assurer la permanence durant les jours de fête, sera connue et affichée à partir du 30 septembre. Augmentant le taux de la permanence des commerçants à raison de 30% dans toutes les communes et wilayas, le ministère du Commerce et l'Ugcaa, n'ont pas manqué de rappeler la responsabilité des commerçants vis-à-vis de leurs obligations d'ouverture durant les fêtes de l'Aïd. «Afin d'éviter les erreurs du passé, nous avons élaboré une liste de tous les commerçants qui devront assurer la permanence durant le jour de l'Aïd, afin de répondre aux besoins des citoyens», a déclaré, hier, le directeur de l'organisation des activités commerciales et de la réglementation, lors d'une conférence de presse au siège de l'Ugcaa à Alger-Centre. Tenant compte des expériences passées, M.Abdelaziz Aït Abderrahmane a révélé que la loi 04/08 qui a été mise en place, sera appliquée dans toute sa rigueur, afin d'assurer une meilleure organisation et approvisionnement des produits de large consommation. L'alimentation générale, les boulangeries, les pharmacies, les stations-service de Naftal et autres organismes de distribution de l'eau potable, sont les premiers concernés par la permanence, durant les jours de fêtes nationales et religieuses. Les sanctions prononcées contre les commerçants qui piétinent la loi en vigueur, seront de 10 millions de centimes. En cas de récidive, une poursuite judiciaire sera engagée à l'encontre des concernés, au point de risquer la fermeture pure et simple de leurs commerces. La vente concomitante dans certains salons qui obligent les clients à consommer des gâteaux et autres boissons a été dénoncée de manière solennelle. «Les citoyens doivent réclamer leurs droits. La vente concomitante est strictement interdite dans les salons où qu'ils soient», a répondu le directeur général de l'organisation et régulation au ministère du Commerce. Youcef Khalfat, président de la Fédération des boulangers a fait part de 14.000 boulangeries enregistrées au Centre du registre du commerce et 7000 autres qui activent avec des cartes d'artisans, sans pour autant annoncer le nombre de boulangeries qui sont concernées par la permanence. «Il faudra attendre le 30 septembre pour connaItre la liste officielle», dira-t-il. Par ailleurs, M.Khalfat a dénoncé l'augmentation arbitraire de la farine qui constitue la base de la fabrication du pain. Le prix officiel est de 1880DA/ql. Depuis mardi dernier, le prix est passé à 1995 DA/ql sans aucune information ni explication. Dans certaines villes à l'est du pays, le prix est passé à raison de 1 997DA/q, a-t-il déploré. Les conférenciers ont appelé longuement à la nécessité de revenir au respect des lois et au développement de la culture commerciale. «Dans les années 1970/1980 les commerçants étaient moins instruits et moins cultivés, mais ils avaient une culture du commerce qui poussait les magasins à ouvrir pendant les jours de fête et jours fériés. «Maintenant que beaucoup de commerçants sont des ingénieurs etc, la culture commerciale s'est dégradée», selon Salah Souilah, premier responsable de l'Ugcaa. Idem pour les restaurants et cafés qui doivent se conformer aux règles d'hygiène et au port de tenues professionnelles dans les établissements commerciaux. Cela y va de la culture et du développement du tourisme à l'échelle nationale. Le marché de la vente du cheptel pour les jours de l'Aïd, dépend de la responsabilité des APC et collectivités locales qui doivent délimiter les espaces pour la vente des moutons destinés au sacrifice de l'Aïd.