Toutes les mesures prises par Mustapha Benbada, les assurances claironnées par l'UGCAA et le syndicat des boulangers quant à la disponibilité des produits de première nécessité, le jour de l'Aïd se sont avérées finalement des paroles sans signification pour les commerçants. Toutes les mesures prises par Mustapha Benbada, les assurances claironnées par l'UGCAA et le syndicat des boulangers quant à la disponibilité des produits de première nécessité, le jour de l'Aïd se sont avérées finalement des paroles sans signification pour les commerçants. Ni les menaces de sanctions, ni la loi adoptée récemment par le Parlement modifiant et fixant les conditions d'exercice de l'activité commerciale qui oblige les commerçants à approvisionner le citoyen en produits de large consommation, ne les ont dissuadé à fermer leurs magasins le premier et le deuxième jour de fête. Pourtant les sanctions prévues par la loi étaient des plus dissuasives. Amende de 5.000 DA à 300.00 DA et fermeture du local commercial de 10 à 30 jours pour les commerçants récalcitrants. La plupart des commerces sont restés fermés en ce jour de l'Aïd. Les boulangeries et épiceries, hormis quelques rares exception, étaient fermées, jeudi premier jour de l'Aïd et hier. Les Algérois se sont vus contraints à sillonner les différents quartiers de la capitale à la recherche d'une baguette de pain ou quelque denrée alimentaire, indispensable pour faire bouillir la marmite. Les quartiers situés sur les hauteurs d'Alger étaient logés à la même enseigne. Point de pain, ni lait, ni d'ailleurs pour les légumes et viandes. Ou très peu en certains endroits de la capitale et de sa périphérie. En somme, le même scénario vécu les années passées. Les commerçants ont ignoré les mises en garde du ministre du Commerce, Mustapha Benbada et les appels de leurs syndicats les exhortant à assurer le service minimum. Alger-Centre, Bab El Oued, El-Biar, Dély-Ibrahim, Chéraga en passant par Birkhadem et Bir Mourad Raïs, étaient des quartiers morts où pratiquement aucun commerce n'était ouvert aux clients. Le système des permanences mis en œuvre pendant les deux jours de fête n'a pas fonctionné. Un programme portant sur les activités des commerçants concernés par la permanence durant les deux jours de l'Aïd a été en principe établi par la wilaya. «Les commerçants qui ne se soumettront pas à cette décision verront leurs commerces fermés pendant un mois», avait menacé Benbada quelques jours avant les jours de fête. Optimiste, il a estimé que les commerçants suivront à la lettre cette mesure. «Il ne devrait pas y avoir de problèmes durant l'Aïd », avait-il assuré. Un approvisionnement du marché en produits de base, notamment le pain et le lait, durant les deux jours de l'Aïd devait être en principe assuré par les commerçants concernés par les permanences. Faux calcul ! Le ministre a trop compté sur « leur sagesse et leur compréhension» Qu'est ce qui n'a pas marché dans le système de permanence? A en croire, Hadj Tahar Boulenouar, porte-parole de l'Union générale des commerçants et artisans algériens (Ugcaa), 8.000 boulangers ont donné leur accord pour assurer une permanence le jour de l'Aïd. Seul 7.000 d'entre-deux ont respecté leur engagement. Les failles de la loi et du système des permanences Le porte-parole du syndicat des commerçants réfute l'idée que le boulangers ont «séché» le jour de l'Aïd. Selon lui, les boulangers ont travaillé, mais de 4h du matin à 7h du matin. Que dit la loi dans ce cas ? La loi adoptée récemment par le Parlement modifiant et fixant les conditions d'exercice de l'activité commerciale qui oblige les commerçants à approvisionner le citoyen en produits de large consommation n'a pas prévue ce cas de figure. Un commerçant est-il tenu d'ouvrir le rideau toute la journée. Quel sera la position du ministère du Commerce envers ces commerçants qui estiment avoir "répondu" au système de permanence par cette pirouette ? Le président de la Fédération nationale des boulangers (FNB), Youssef Kelfat, avait assuré trois jours avant l'Aïd qu'entre 10 000 et 11 000 boulangeries assureront la disponibilité de ce produit de cinq heures à 15h. Ce qui est loin du chiffre fourni par Hadj Tahar Boulenour. La plupart des boulangers qui ont assuré la permanence ont baissé le rideau à 7h du matin. Pour les autres boulangers, «listés» par la wilaya pour assurer une permanence et qui se sont abstenus, Hadj Tahar Boulenouar avance un argument pour le moins étrange pour justifier le manquement à leur obligation. Selon lui, les boulangers ont eu la crainte de délestages. Il a rappelé dans ce cadre que des coupures d'électricité ont touché Alger, Oran, Tipaza et l'Est du pays quelques jours avant l'Aïd. Quel sera aussi la position du ministre du Commerce face à cet argument ? Et pour justifier encore davantage les boulangers qui se sont abstenus d'ouvrir leurs locaux le jour de l'Aïd, le porte-parole de l'Ugcaa pointe du doigt les services de la wilaya qui n'ont pas jugé utile de se concerter avec l'Ugcaa pour dresser la liste des «permanenciers» devant assurer le service ce jour-là. A en croire aussi, le syndicat des commerçants, le système des permanences ne concernait que les boulangers. Exit les épiciers et les marchand de fruits et de légumes, qui eux ne seront concernés de cette mesure que pour l'Aïd el Adha prochain. Idem pour les restaurateurs et les taxieurs. Nous n'en sommes pas encore à cette catégorie de commerçants. Le ministère du Commerce peine encore à assurer le pain et le lait aux citoyens les jours de fête. Qu'est ce qu'il y a lieu de faire pour que les commerçants respectent une fois pour toutes et les citoyens et les lois de la République ? Vaste programme qui attend Benbada qui doit agir avec doigté pour ne pas avoir sur le dos toute la corporation des boulangers et celle des détaillants. Ni les menaces de sanctions, ni la loi adoptée récemment par le Parlement modifiant et fixant les conditions d'exercice de l'activité commerciale qui oblige les commerçants à approvisionner le citoyen en produits de large consommation, ne les ont dissuadé à fermer leurs magasins le premier et le deuxième jour de fête. Pourtant les sanctions prévues par la loi étaient des plus dissuasives. Amende de 5.000 DA à 300.00 DA et fermeture du local commercial de 10 à 30 jours pour les commerçants récalcitrants. La plupart des commerces sont restés fermés en ce jour de l'Aïd. Les boulangeries et épiceries, hormis quelques rares exception, étaient fermées, jeudi premier jour de l'Aïd et hier. Les Algérois se sont vus contraints à sillonner les différents quartiers de la capitale à la recherche d'une baguette de pain ou quelque denrée alimentaire, indispensable pour faire bouillir la marmite. Les quartiers situés sur les hauteurs d'Alger étaient logés à la même enseigne. Point de pain, ni lait, ni d'ailleurs pour les légumes et viandes. Ou très peu en certains endroits de la capitale et de sa périphérie. En somme, le même scénario vécu les années passées. Les commerçants ont ignoré les mises en garde du ministre du Commerce, Mustapha Benbada et les appels de leurs syndicats les exhortant à assurer le service minimum. Alger-Centre, Bab El Oued, El-Biar, Dély-Ibrahim, Chéraga en passant par Birkhadem et Bir Mourad Raïs, étaient des quartiers morts où pratiquement aucun commerce n'était ouvert aux clients. Le système des permanences mis en œuvre pendant les deux jours de fête n'a pas fonctionné. Un programme portant sur les activités des commerçants concernés par la permanence durant les deux jours de l'Aïd a été en principe établi par la wilaya. «Les commerçants qui ne se soumettront pas à cette décision verront leurs commerces fermés pendant un mois», avait menacé Benbada quelques jours avant les jours de fête. Optimiste, il a estimé que les commerçants suivront à la lettre cette mesure. «Il ne devrait pas y avoir de problèmes durant l'Aïd », avait-il assuré. Un approvisionnement du marché en produits de base, notamment le pain et le lait, durant les deux jours de l'Aïd devait être en principe assuré par les commerçants concernés par les permanences. Faux calcul ! Le ministre a trop compté sur « leur sagesse et leur compréhension» Qu'est ce qui n'a pas marché dans le système de permanence? A en croire, Hadj Tahar Boulenouar, porte-parole de l'Union générale des commerçants et artisans algériens (Ugcaa), 8.000 boulangers ont donné leur accord pour assurer une permanence le jour de l'Aïd. Seul 7.000 d'entre-deux ont respecté leur engagement. Les failles de la loi et du système des permanences Le porte-parole du syndicat des commerçants réfute l'idée que le boulangers ont «séché» le jour de l'Aïd. Selon lui, les boulangers ont travaillé, mais de 4h du matin à 7h du matin. Que dit la loi dans ce cas ? La loi adoptée récemment par le Parlement modifiant et fixant les conditions d'exercice de l'activité commerciale qui oblige les commerçants à approvisionner le citoyen en produits de large consommation n'a pas prévue ce cas de figure. Un commerçant est-il tenu d'ouvrir le rideau toute la journée. Quel sera la position du ministère du Commerce envers ces commerçants qui estiment avoir "répondu" au système de permanence par cette pirouette ? Le président de la Fédération nationale des boulangers (FNB), Youssef Kelfat, avait assuré trois jours avant l'Aïd qu'entre 10 000 et 11 000 boulangeries assureront la disponibilité de ce produit de cinq heures à 15h. Ce qui est loin du chiffre fourni par Hadj Tahar Boulenour. La plupart des boulangers qui ont assuré la permanence ont baissé le rideau à 7h du matin. Pour les autres boulangers, «listés» par la wilaya pour assurer une permanence et qui se sont abstenus, Hadj Tahar Boulenouar avance un argument pour le moins étrange pour justifier le manquement à leur obligation. Selon lui, les boulangers ont eu la crainte de délestages. Il a rappelé dans ce cadre que des coupures d'électricité ont touché Alger, Oran, Tipaza et l'Est du pays quelques jours avant l'Aïd. Quel sera aussi la position du ministre du Commerce face à cet argument ? Et pour justifier encore davantage les boulangers qui se sont abstenus d'ouvrir leurs locaux le jour de l'Aïd, le porte-parole de l'Ugcaa pointe du doigt les services de la wilaya qui n'ont pas jugé utile de se concerter avec l'Ugcaa pour dresser la liste des «permanenciers» devant assurer le service ce jour-là. A en croire aussi, le syndicat des commerçants, le système des permanences ne concernait que les boulangers. Exit les épiciers et les marchand de fruits et de légumes, qui eux ne seront concernés de cette mesure que pour l'Aïd el Adha prochain. Idem pour les restaurateurs et les taxieurs. Nous n'en sommes pas encore à cette catégorie de commerçants. Le ministère du Commerce peine encore à assurer le pain et le lait aux citoyens les jours de fête. Qu'est ce qu'il y a lieu de faire pour que les commerçants respectent une fois pour toutes et les citoyens et les lois de la République ? Vaste programme qui attend Benbada qui doit agir avec doigté pour ne pas avoir sur le dos toute la corporation des boulangers et celle des détaillants.