La ministre de la Culture en compagnie du commissaire du Fibda et de Djilali Defali Inauguré mardi dernier par la ministre de la Culture, Nadia Labidi, le 7e Fibda entend vous émerveiller davantage cette année et ce jusqu'au 27 septembre. 32 pays et 140 bédeistes ont été invités cette année, soit comme participants, en expositions, conférences, ateliers et vente-dédicace. Mardi dernier, ce segment du programme n'était pas très apparent compte tenu du caractère officiel de l'évènement qui a vu le «défilé» de la ministre de la Culture à travers toutes les artères des différents espaces que constitue le Fibda. Ces derniers pour certains étaient encore vides faut- il le souligner. Mais gageons qu' à partir d'aujourd'hui tout rentrera dans l'ordre où l'on constate souvent un pic d'affluence du public, surtout le week-end. En attendant, après un joli lâcher de ballons, mardi dernier, une ouverture en zorna et chants des petits scouts algériens, place alors à la promenade guidée à l'intérieur du magique village de la BD internationale. Pays d'honneur oblige c'est par l'exposition du Brésil qu'on ouvrira le bal, avec comme guide, notamment le sémillant Bira Dantas, qui est aussi membre du jury international. Aussi, vieille de 145 ans, la BD brésilienne est représentée à Alger d'abord sous l'oeil amusé de Monica, héroïne d'une bande dessinée créée à la fin des années 1950 par Mauricio de Susa. Cette petite fille que l'on peut vite adopter pour ses allures tres drôles est également au centre de plusieurs tableaux, exposés dans le même espace, où Mauricio de Susa a détourné des oeuvres de grands peintres comme De Vinci (la Joconde), Monet ou encore Velasquez, avec une touche humoristique (Michel Ange). Aussi, le Brésil est décliné à travers des caricatures politiques du XXe siècle qui côtoient des planches inspirées par la science-fiction qui attirent le regard. Pas loin de là, on atterrit au stand Daliman qui appartient au commissaire du Fibda en fait, Dalila Nedjam ou Djilali Defali, à qui on rend hommage entre autres, viendra signer L'Emir Abdelkader, l'amiral des sables. Une belle bd sur un scénario de l'écrivain et homme politique français d'origine algérienne, Azouz Begag, qui a entrepris plus de deux ans de recherche pour accomplir ce précieux travail. N'étant pas en reste, en effet, la bande dessinée algérienne a sa place également dans ce 7e Fibda qui a choisi de rendre hommage dans une exposition à trois auteurs algériens dont Djilali Defali cité plus haut, mais aussi Benattou Masmoudi, et Hiahemzizou Noureddine. Les travaux de ce dernier sont déclinés à travers d'affiches de films algériens de légende tels Hassan Terro (Mohamed Lakhdar Hamina) ou encore L'enfer à dix ans du regretté Abderrahmane Bouguermouh, des affiches dont faut- il le noter, les originaux sont exposés au Fibda. Outre les expositions plusieurs ateliers de dessins sont aussi organisés et dont la ministre de la Culture s'en est enquis. Elle émettra, par ailleurs, le souhait que la Télévision algérienne collabore davantage avec les jeunes créateurs algériens en produisant des dessins animés à partir de leurs travaux. Une déclaration faite après avoir vu le film d'animation Bara'a (innocence) inspiré par les souffrances des enfants palestiniens et réalisé par les participants à un atelier organisé par le festival. Un très beau film des plus poétiques qui a émerveillé plus d'un dans la salle et qui prouve s'il en est qu'on peut faire pareille chose ici pour peu qu'on puisse disposer de moyens et de compétences pour de telles réalisations. Aussi, restons dans la BD algérienne, parmi les créateurs de BD qui continuent bon gré mal gré à se frayer leur petit bonhomme de chemin, on citera les éditions ZD Ling qui reviennent avec de nombreuses nouveautés dont Samy Kun, volume II en langue française et arabe. «Samy est une de nos premières créations manga algérien. Le manga algérien c'est une BD qui adopte et prend les codes du manga? mais en s'inspirant de la vie et du quotidien algérien. Je suis l'auteur de Samy Kun et j'ai fait le storyborad. Et Marniniche Abdelghani a fait les illustrations de la BD. L'histoire de Samy Kun? C'est un groupe de jeunes Algériens qui sont à Bab Ezzouar qui viennent au couscous town qui est l'Algérie et prennent le bus du couscous pour aller à la Fac. Un jour un touareg, un personnage targui fait une apparition dans le bus et les emmènent dans un monde qui s'appelle l'Ahaggar, un monde parallèle qui est désertique et gouverné par les Touaregue. Les Touague qui sont les hommes de la lumière sont en conflit avec les hommes de l'ombre. Samy est l'élu du peuple. Il est supposé ramener la paix et la sérénité dans ce monde. Samy Kun est inspiré de toutes mes recherches que j'ai faites lors de mes couvertures journalistiques à Tamanrasset. Tout ce qui est ici est comme référence à la culture touaregue notamment, la takouba, le bouclier targui, est inspiré de la culture algérienne..» nous a confié Salim Brahimi. Le premier volume a été réalisé il y a plusieurs années, le second volume est sorti pour ce Fibda. Prochainement chez Z-Link? Seront disponibles au stand, outre le nouveau numéro de la revue Labstor, la bande dessinée Demain inchallah de Belaski Sofiane, mais aussi Sunis zero de Sid Ali Oudjiane, Ait Hamou Riadh et Aït Ahmed Yacine. Lmes auteurs seront présents pour décider leurs oeuvres.