« Depuis son institution, le Festival international de la bande dessinée d'Alger (Fibda) n'a pas cessé d'évoluer et de s'imposer comme un grand moment de rencontre entre artistes, lecteurs et éditeurs nationaux et internationaux » a-t-elle affirmé. Cette édition verra la participation de plusieurs dessinateurs qui viendront du Brésil, du Cameroun, d'Iran, de France, de Côte d'Ivoire, de Taiwan et de Corée du Sud. Comme l'an dernier, le pays de la samba sera aussi l'invité de marque de la Fibda. Aussi, le Fibda 2014 octroiera une place de choix à des artistes qui ont su livrer des récits soit personnels, soit des reportages à l'instar des Djilali Defali, Hiahemzizou et Masmoudi. Ils recevront, respectivement, le prix d'honneur et le prix patrimoine « Sid Ali Melouah », un pionnier de la BD disparu en 2007. Pas moins de douze expositions seront présentées lors de cet évènement, notamment celles liées à la figure de l'Emir Abd El Kader, de Djilali Defali et Azouz Begag, dont la scénographie a été réalisée par l'artiste Arezki Larbi. 130 créateurs de 32 pays affronteront, par ailleurs, la nouvelle génération d'auteurs algériens composée de 80 artistes lors d'un tournoi. Des tables rondes, des rencontres débats dont une sur le métier d'agent littéraire, seront organisées en plus de plusieurs ateliers pour enfants. Ces derniers auront droit à des performances artistiques, projection de films d'animation, stands de caricatures pour tous, chasse au trésor spéciale BD, travaux artistiques, atelier Manga, la bande dessinée muette, (Battle B). Mieux encore, cette édition sera caractérisée par un stage d'une journée sur le scénario destiné au bédéistes présents lors du festival. Ils bénéficieront de précisions techniques sur la rédaction et de conseils professionnels sur leurs projets. Ils seront encadrés et formés par Pascal Genot, scénariste BD, et Olivier Thomas, dessinateur. Les activités ponctuelles se réaliseront dans des quartiers populaires et dans deux écoles du centre-ville. Les résultats de la dernière édition du Fibda ont été très encourageants. « Il faut redonner à la bande dessinée algérienne ce qui lui revient de droit » a estimé la commissaire du festival. Pour elle, « le Fibda est aussi un espace de découverte de talents et d'échange d'expériences entre les maîtres, les disciples et les artistes dans le cadre d'un programme harmonieux, original et très diversifié », a-t-elle ajouté. Pour sa part, Jaoudet Gassouma, peintre et auteur, président du jury, a présenté les résultats du dernier concours national de la BD qui s'est tenu le mois de juin dernier et qui a pris fin le 31 août de l'année en cours. « La sélection s'est faite sur la base de cinq critères, à savoir le scénario, la typographie, le dessin, le graphisme et l'originalité » dira-t-il. Estimant que la qualité des travaux était moyenne comparativement à celle du concours 2013, M. Guessouma a indiqué que le premier prix de la catégorie « espoir scolaire » a été octroyé à Charaf Eddine Makhlouf, âgé de 15 ans, issu de Chéraga. Le prix du « jeune talent » a été remporté par Mohamed Fitess, âgé de 31 ans, de Mostaganem alors que pour la catégorie « Blog », le prix a été décerné à Dalya Si Ahmed, 21 ans. Le prix spécial du jury a été attribué à Imène Khodhri, 24 ans, de M'sila.