Fin d'aventure pour le technicien belge Le président de la JS Kabylie est coutumier de ce genre de comportements que beaucoup d'entraîneurs n'accepteront jamais d'assumer. Vendredi dernier en match avancé de la cinquième journée du championnat professionnel Mobilis de Ligue 1, le stade du 20-Août 1955 a été le théâtre d'une belle rencontre qui mettait aux prises les Sang et Or du NAHD et les Canaris de la JSK. Un match très disputé de bout en bout, au cours duquel tout s'est finalement joué en seconde mi-temps alors que la formation kabyle évoluait en infériorité numérique, suite à l'expulsion de son arrière droit Ziti, quelques instants seulement avant la pause. Une belle empoignade qui avait pourtant débuté sur les chapeaux de roues pour le NA Hussein Dey, puisque dès l'entame des débats, les joueurs du Nasria allaient d'entrée mettre à très rude épreuve la défense kabyle et notamment son nouveau portier, en l'occurrence Azeddine Doukha. L'ex-excellent keeper de l'USM El Harrach allait d'ailleurs se distinguer de fort belle manière sur sa ligne de but, à plusieurs reprises, tant les Ouznadji, et notamment Benyahia, avaient réussi à se procurer plusieurs occasions franches. Mais en vain, avant-hier le gardien de but des Canaris du Djurdjura était impérial, et allait certainement contribuer au même titre que le Mauritanien Khalil Ahmed Moulay, au succès de la JS Kabylie, tant ces deux joueurs ont été époustouflants. Face à des Nahdistes qui ont une fois de plus fait preuve d'un manque de réalisme flagrant en attaque et qui ont surtout souvent manqué de lucidité dans le dernier geste, les Canaris ont fini par surprendre les coéquipiers de Hocine Metref, une première fois à la 60ème minute, puis quinze minutes avant la fin de la rencontre. Deux réalisations, oeuvres du jeune excellent attaquant Aïboud, celui-là même que le coach Aït Djoudi avait lancé dans le bain lorsqu'il drivait la JSK la saison écoulée et de l'ex-Sétifien Ferrahi, suite à une passe lumineuse du Mauritanien Khalil. Le NAHD allait toutefois finir par réduire le score au cours du temps additionnel, par l'intermédiaire de Nouri Ouznadji, le désormais nouveau goléador des Sang et Or. Mais vendredi dernier, la JS Kabylie a donné une véritable leçon de réalisme au NA Hussein Dey qui court toujours après un premier succès. Les Canaris ont gagné une fois de plus en déplacement, mais dans le même temps ont vu le limogeage de leur coach belge Hugo Broos que le président Moh Chérif Hannachi a poussé à son tour vers la porte de sortie. Hannachi qui continue de la sorte à se contredire sans cesse et agir comme bon lui semble. Il est vrai que le président de la JS Kabylie est coutumier de ce genre de comportements que beaucoup d'entraîneurs n'accepteront jamais d'assumer. Il est clair que depuis le dernier match nul concédé à Bordj face à l'ASO Chlef, les jours de l'entraîneur belge Broos étaient déjà comptés. Ce n'est pas la première fois que Hannachi traite un entraîneur d'incompétent ou bien de technicien limité en la matière, au final. La valse des entraîneurs à la JS Kabylie perdure et perdurera tant que Moh Chérif Hannachi continuera de gérer de la sorte un club dont le dernier entraîneur avait pour nom Azeddine Aït Djoudi lequel avait réussi à redorer le blason des Canaris au terme de la précédente saison, avant d'être prié de quitter la formation kabyle. Aujourd'hui, on parle du retour de Djamel Menad et d'un nouveau staff technique Mais tant que Hannachi continuera de souffler le chaud et le froid au sein de la JSK, et de s'attaquer à tout le monde sans discernement, ni prendre de gants, plus personne n'accordera le moindre crédit à sa personne. La JS Kabylie est confrontée à un très sérieux problème d'ordre purement sportif, à travers une double sanction qu'il va falloir assumer dans un premier temps avec beaucoup de tact, avant de s'en remettre au TAS. Certes, la JS Kabylie constitue l'un des meilleurs fleurons du football algérien, mais son président actuel est plus que jamais aux abois et surtout en perpétuel conflit avec tout le monde, même avec lui-même. Le dernier limogeage du Belge Hugo Broos en est la preuve irréfutable, quand bien même il était important pour le club phare des Genêts de s'imposer dans la capitale, comme il vient de le faire avant-hier soir au 20-Août-1955.