Aït Ahmed Un rassemblement se tiendra ce matin au niveau du siège national du parti à Alger. Le plus vieux parti de l'opposition célèbre aujourd'hui, 29 septembre, le 51e anniversaire de sa création dans une ambiance où se mêlent le devoir de mémoire à l'égard des martyrs de l'insurrection de 1963 et le devoir de fidélité aux idéaux qui ont présidé à la création du parti. Un rassemblement se tiendra ce matin au niveau du siège national du FFS à Alger pour s'ajouter aux autres manifestations organisées ces deux derniers jours. Une délégation du FFS a déposé, hier, une gerbe de fleurs au niveau de la stèle érigée à la mémoire des martyrs de l'Akfadou, tombés au champ d'honneur en 1963 lorsque le FFS s'est opposé au régime dictatorial de Ben Bella. Avant-hier, une stèle commémorative à la mémoire des sept combattants morts dans les mêmes événements a été inaugurée dans la commune de Timezrit à Béjaïa. Le Front des forces socialistes a été créé le 29 septembre 1963 par Hocine Aït Ahmed pour s'opposer au système du parti unique, instauré au lendemain de l'indépendance. Une insurrection armée s'en est suivie et a duré quelque deux ans au bout desquels 484 combattants du FFS sont tombés. L'anniversaire, cette année, intervient au moment où les députés du parti tentent de réhabiliter les anciens combattants de 1963 à travers une proposition de loi introduite à l'APN. Mais selon le chef du groupe parlementaire du FFS, Chafaâ Bouaïche, l'administration de l'Assemblée a rejeté la demande du FFS, consistant en la reconnaissance des 484 victimes des événements de 1963. «Ould Khelifa, président de l'APN, a justifié l'impossibilité de prendre en charge cette catégorie par le manque de moyens financiers, bien qu'à la base, nous avons demandé une reconnaissance morale d'abord», a expliqué le chef du groupe parlementaire, une déclaration reprise dans le quotidien El Watan d'hier. Au plan politique, le 51e anniversaire de la création du FFS intervient dans un contexte où le parti prépare une conférence nationale de consensus à laquelle pouvoir et opposition sont conviés. Si le pouvoir ne s'oppose pas à cette démarche comme cela a été affirmé par le directeur de cabinet de la présidence de la République, Ahmed Ouyahia, le projet du FFS ne semble pas avoir gagné l'adhésion de l'opposition, notamment depuis que le FFS a décliné une invitation de la Coordination nationale pour les libertés et la transition démocratique (Cnltd) pour prendre part à l'une de ses rencontres. En tout état de cause, dans l'invitation adressée hier à la presse pour la couverture du rassemblement d'aujourd'hui, le FFS a exprimé sa détermination à poursuivre sa lutte pour la démocratie. «Depuis un demi-siècle, notre parti lutte pour l'autodétermination du peuple algérien, la démocratie et la réhabilitation du suffrage universel pour construire une Algérie unie, libre et heureuse», lit-on dans ce document signé par le premier secrétaire, Mohamed Nebbou.