«Il faut mettre fin à ce fléau» Selon le ministre de la communication, une campagne nationale de sensibilisation sur la violence dans la santé sera lancée dans les prochains jours, plus précisément le 10 octobre prochain. Le phénomène de la violence terrifie sérieusement le gouvernement. Le département de la communication compte mener une bataille médiatique pour mettre un frein à ce phénomène. «Une campagne nationale de sensibilisation contre la violence, pilotée par le ministère de la Communication, sera lancée dans les jours qui viennent en collaboration avec d'autres départements ministériels pour lutter contre ce fléau qui se manifeste sous plusieurs formes», a déclaré, hier, Hamid Grine. S'exprimant en marge du colloque consacré à la problématique tenue à la Safex, le ministre a fait savoir que cette campagne qui durera toute l'année sera, notamment, sur l'affichage et des émissions télévisées. «La sensibilisation contre la violence n'est pas du seul ressort du secteur de la communication, mais de toute la société algérienne», a observé M.Grine, en précisant que plusieurs artistes participeront à cette campagne. Le ministre a mis l'accent sur le rôle des médias dans le traitement de cette question. «Il faut que les journalistes sachent que leurs gestes ne sont pas gratuits ou anodins. Chaque mot d'un journaliste et chaque image d'un cameraman ou d'un photographe a son impact et son importance sur la société algérienne», a-t-il expliqué. Le ministre a saisi cette occasion pour appeler les journalistes «à faire preuve de modération, de rationalité et surtout de pacifisme dans les mots et dans les images». Revenant sur le séminaire sur la violence, le premier patron de la Communication intervient en application des instructions du président de la République, Abdelaziz Bouteflika, et dans le cadre des activités menées par le gouvernement dans sa lutte contre la violence. Des figures du sport national, des experts et des universitaires ont participé à ce séminaire d'une journée. Dans ce cadre, Mme Dalila Djerbal, membre du réseau Wassila a axé son intervention sur la violence faite aux femmes et aux enfants en déplorant l'image négative véhiculée par les médias. Elle a estimé que l'élaboration d'une «charte d'éthique» pour les médias était «nécessaire» pour assurer un meilleur traitement de l'image de la femme. De son côté, le secrétaire national de l'académie de la société civile algérienne, Omar Mahsas, a mis le doigt sur la plaie en relevant le laxisme. «Avant de penser à de nouvelles lois, il faut appliquer celles qui existent», a-t-il affirmé en précisant que le problème se pose dans l'application du règlement. Cet intervenant a insisté sur les moyens de dissuasion, notamment les sanctions qui, selon lui, «ne doivent faire l'objet d'aucune grâce». L'ancien président du club sportif de Constantine n'a pas été par quatre chemins pour crier qu'il y a une démission totale de la société en précisant que la famille et l'école ne jouent pas pleinement leurs rôles. «Malheureusement, la famille et l'école, véritables berceaux de l'enfance n'arrivent pas à pacifier les esprits et les comportements dans un monde en constante évolution», a-t-il déploré, en rappelant que les nobles valeurs ont disparu pour laisser place à une violence multiforme. «Quand les liens de communication s'effondrent, quand le respect entre les hommes disparaît, la violence s'installe progressivement sans que les gens ne s'en aperçoivent. Ça devient normal. Justement, c'est cette banalisation de la violence qui est grave», a-t-il expliqué. Ce responsable a relevé également l'absence de structures sportives et éducatives dans les cités, qui permettent d'encadrer nos jeunes. Carte nationale du journaliste 400 dossiers déposés Le chantier de la carte nationale est en cours. Le ministre de la Communication, Hamid Grine, a avancé que 400 journalistes ont déposé leurs dossiers jusqu'à présent. Intervenant en marge du séminaire sur la violence tenu hier à la Safex, le ministre a appelé les journalistes à accélérer les procédures pour permettre à la commission d'avancer. Interrogé sur l'Autorité de régulation pour la presse écrite, le ministre dira: «Organisez-vous et unissez-vous et vous allez voir, les choses vont changer.» Le patron de la communication rassure qu'une fois ce chantier achevé, les conditions de vie et salariales des journalistes seront améliorées.