« La mort de l'attaquant de la JSK, Albert Ebossé, est un drame qui nous a fait beaucoup de mal. Le Premier ministre a déclaré que la mort d'Ebossé est une atteinte à l'image de l'Algérie à l'étranger. Cet acte est condamnable et déplorable. Les journalistes doivent être conscients de l'impact de leurs écrits sur le sport en général et le football en particulier », a-t-il indiqué. Le ministre a évoqué, par ailleurs, l'attribution de la carte provisoire de journaliste professionnel. « C'est une étape qui répond aux recommandations du président de la République Abdelaziz Bouteflika. Nous allons également mettre en place le conseil de l'éthique et de la déontologie. Ce qui nous permettra de mettre un terme aux écrits et titres incitant à la violence », dira-t-il. Interrogé sur les décisions prises durant le conseil interministériel qui s'est tenu dimanche dernier, Grine a souligné qu'il y aura une campagne de sensibilisation sur la violence. « Le Premier ministre m'a demandé de lancer cette campagne à travers tous les médias. Il y aura également des spots publicitaires. La violence reste un phénomène social. Tous les acteurs de la société doivent s'inscrire dans la démarche visant à lutter contre ce fléau », dit-il. De par son expérience en tant qu'ancien journaliste, Grine a déploré le manque d'audace chez certains journalistes à condamner les mauvais exemples. « Certains joueurs de football considérés comme des symboles par les jeunes ont eu des comportements indignes. Mais on ne les a pas condamnés comme il se doit. Et les jeunes font parfois dans l'imitation. A l'occasion du mondial 2014, j'ai demandé à ce qu'on ne fustige pas les Verts en cas de contre-performance. Les journalistes ont le droit de les critiquer une fois rentrés au pays. » « Malheureusement, nous sommes passés de la presse professionnelle à une presse commerciale ». Il citera, pour exemple, le système de protection sociale, « parmi les meilleurs au monde avec la distribution de logements notamment », mais qui « n'a pas été médiatisé comme il aurait dû l'être », note-t-il. Le débat a été enrichi avec l'intervention d'acteurs de la presse algérienne et du mouvement sportif national, dont Benyoucef Ouadia, Yazid Ouahib, Mourad Boutadjine, Maâmar Djebbour, Redouane Bouhanika, Abderrahmane Bergui, Mohamed Djamel, Saïd Selhani, Aïssa Madani, Ahmed Achour, Ahmed Bessoul, Djaffar Yefsah. Ils étaient unanimes à dire que le remède est la stricte application de la loi, seul moyen d'éradiquer le phénomène de la violence dans nos stades. Le modèle de la Grande-Bretagne a été abordé par Yazid Ouahib qui a appelé à des sanctions sévères contre les fauteurs de troubles. D'autres solutions ont été proposées par nos confrères, notamment l'élaboration de carte d'abonnement pour les supporters, l'interdiction de déplacement des supporters de l'équipe visiteuse, la mobilisation d'un chargé de sécurité pour chaque club... Notons qu'en marge de la conférence, le ministre de la Communication a annoncé la tenue, fin septembre, d'un séminaire regroupant des acteurs du mouvement sportif.