«Hillary Clinton aurait bel et bien expliqué les sources US du Daesh» Cette multinationale du crime servira de moyen de domination comme cela fut pour Al Qaîda contre l'ex-Urss. Comme pour Al Qaîda, l'organisation criminelle connue sous le nom de l'Etat islamique ou Daesh, s'avère de plus en plus une pure création occidentale, usinée dans les laboratoires de la CIA et de l'Otan. Cependant, beaucoup doutent encore de cette vérité. L'hydre tentaculaire dirigée par un certain Abou Baker Al Baghdadi, un ancien prisonnier échappant au contrôle de ses promoteurs, est devenue en quelques mois d'activité l'ennemi numéro un des Américains. L'odeur du pétrole et la couleur du dollar ont bien donné des ailes au «produit destructeur» des services secrets occidentaux. Est-ce vraiment cette désobéissance qui fera réagir les puissances mondiales? Il est vrai aussi que cette organisation sert de bouclier de protection à ces mêmes puissances pour violer la souveraineté de certains pays arabes. Les ambiguïtés sont de plus en plus perceptibles quant aux intentions américaines et à leurs réels objectifs au Moyen-Orient. Pour le secrétaire du Conseil suprême de la sécurité nationale iranien, Ali Shamkhani, «Washington cherche à violer la souveraineté des Etats, sous prétexte de lutter contre le terrorisme». De son côté, Larijani a émis des doutes sur la capacité des frappes américaines à éradiquer Daesh dans la région, soulignant que «chaque fois que les Américains sont incapables de réaliser leurs objectifs à travers les Nations unies ou le Conseil de sécurité, ils recourent à former une coalition». Pour celui-là même, les Etats-Unis aspirent à pouvoir déstabiliser la situation intérieure en Syrie en y effectuant des raids aériens. Beaucoup d'observateurs et de stratèges bien avertis sont d'accord pour confirmer que l'action des USA vise à détourner l'attention de l'opinion publique mondiale du rôle essentiel de ce pays et de ses alliés, lesquels sont à l'origine de la création de Daesh, de son armement et son développement. Le but initial était de faire tomber le gouvernement syrien, mais la mission semble avoir été ratée pour qu'aujourd'hui ce pays qui a joué un rôle dans la formation et le soutien multilatéral des terroristes de tout poil qui ont fini par organiser un Etat autoproclamé, s'en serve pour apposer une nouvelle stratégie visant le même objectif. La presse américaine et des personnalités politiques l'ont bien avoué. Tenant l'Occident pour responsable du surgissement de Daesh, l'ancien Premier ministre français, Dominique de Villepin, ne manquera pas d'affirmer que «l'Occident a enfanté l'EI». Alors que Hillary Clinton aurait reconnu dans son livre paru début juin, Hard Choices, que les Américains auraient créé l'Etat islamique. Les médias étrangers en parlent en affirmant «qu'Hillary Clinton aurait bel et bien expliqué les sources US du Daesh par la nécessité de remodeler la carte du Moyen-Orient en rééquilibrant les zones d'influence et en redistribuant, ipso facto, les hydrocarbures». C'est évident que les Etats-Unis d'Amérique ne seront jamais prêts à amollir leur appétit partout dans le monde d'où l'utilité de cet instrument appelé Daesh qui va servir de moyen de domination, comme cela fut pour Al Qaîda contre l'ex-Urss. A priori, les enjeux géopolitiques s'introduisent systématiquement dans la guerre non avouée des USA, ses alliés et la Russie. A l'évidence pour l'Ukraine et la Syrie. Si la Russie mise sur le droit international, l'ONU et le Conseil de sécurité pour aboutir à ses fins, les USA usent de cet instrument à double tranchant formé de terroristes multinationaux. Une machine considérée comme une véritable armée dotée de moyens colossaux. En son sein elle regroupe pour les besoins de sa mission d'anciens militaires comme cet ancien agent des services secrets français qui a rejoint Daesh. «Il avait pour mission de soutenir des rebelles syriens dits 'modérés'' et aurait été la cible de frappes occidentales en Syrie, il aurait même combattu avec Al Qaîda en Syrie», rapporte le bureau de Washington D.C. du site de McClatchy. Les détails donnés par le site ne laissent plus aucun doute quant à l'implication des Occidentaux dans la création de la nébuleuse. Mais comme attendu, les officiels ont émis un démenti tout en authentifiant le nom de cet agent! Une contradiction qui ne fera que confirmer le doute et comme on dit «quand il y a un doute y a plus de doute», d'autant plus que la Dgse s'est abstenue de faire des commentaires. A ce propos, «l'ancien chef de la Dgse à Damas puis cadre supérieur des services secrets français, Alain Chouet, a déclaré» selon Metronews que «le problème de ce genre d'information, en imaginant qu'elle soit avérée, c'est que cela ne sert à rien de démentir. Les démentis ne sont jamais crus». Avançant la piste de la désertion, il ajoute: «Un certain nombre d'agents a été affecté au soutien des rebelles syriens modérés. Il y en a toujours un qui peut avoir pété les plombs avant de passer à l'adversaire.» Ce qui confirme la conviction de Dominique de Villepin. Cependant, d'autres stratèges parlent de «manipulation». Un ancien cadre supérieur des services secrets français évoquera cette thèse pour soutenir que «l'information divulguée par le site de McClatchy envisage une manipulation de propagande comme l'EI a l'habitude de le faire. Le groupe est en effet passé maître dans l'art de manipuler l'Internet pour jeter la zizanie chez ses adversaires, distiller le doute dans l'opinion publique et démontrer qu'ils ont des partisans en Occident». Ça reste absurde comme argument et rien n'explique comment un ancien agent des services secrets a fini par servir les visées daeshiens. Dire plutôt qu'il a été injecté, voire muté, comme l'a si bien expliqué Alain Chouet et combien d'autres agents du monde occidental, auront à accomplir cette mission, notamment ceux de la CIA et l'Otan.