Les prix du pétrole n'ont cessé de chuter mercredi en cours d'échanges européens, marquant de nouveaux plus bas depuis 2012 à Londres et 2013 à New York, dans un marché parcouru de craintes sur la faible demande et l'offre abondante, et attendant le rapport sur les stocks pétroliers américains. Le baril de Brent de la mer du Nord pour livraison en novembre valait 91,25 dollars sur l'Intercontinental Exchange (ICE) de Londres, en baisse de 86 cents par rapport à la clôture de mardi. Dans les échanges asiatiques, le Brent a glissé jusqu'à 90,76 dollars le baril, son plus bas niveau en séance depuis le 26 juin 2012. Dans les échanges électroniques sur le New York Mercantile Exchange (Nymex), le baril de "light sweet crude" (WTI) pour la même échéance perdait 99 cents, à 87,86 dollars. Dans les échanges asiatiques, le WTI est tombé jusqu'à 87,39 dollars le baril, son niveau le plus faible en séance depuis le 18 avril 2013. Le Brent continue de marquer des plus bas en deux ans, tombant ce matin à 90,76 dollars le baril. La dernière chute a été causée par la révision en baisse des prévisions de croissance du Fonds monétaire international, qui suggère une moindre demande de pétrole, selon les analystes. Le FMI a notamment révisé à la baisse mardi ses prévisions de croissance pour la zone euro, à 0,8% cette année et 1,3% en 2015 (contre 1,1% et 1,5%, lors de son précédent rapport en juillet). Les perspectives de croissance du Japon, autre grand consommateur mondial de brut, ont été revues en très forte baisse, à 0,9% en 2014 et 0,8% en 2015 (contre 1,6% et 1% précédemment). Dans ce contexte baissier pour le marché pétrolier, les opérateurs attendaient le rapport hebdomadaire du département américain à l'énergie (DoE) sur le niveau des stocks pétroliers américains pour la semaine terminée le 3 octobre, attendu vers 14H30 GMT mercredi. Selon les analystes interrogés par l'agence Dow Jones, les stocks de brut auraient progressé de 1,9 million de barils la semaine dernière tandis que les réserves d'essence et de produits distillés (dont le gazole et le fioul de chauffage) auraient respectivement reculé de 900.000 barils et 1,2 million de barils.