Le mouvement était attendu Le mouvement des magistrats a enfin eu lieu. Le président de la République a signé l'acte de cet historique mouvement et c'est reparti pour quelques années judiciaires sereines alors que la réforme continue son petit bonhomme de chemin. Ce qui est agréable à mettre sous les feux de la rampe, c'est que pour la première fois depuis l'indépendance la Cour suprême et le Conseil d'Etat ont eu, au cours de ce mouvement, leur part du lion. N'est pas magistrat qui veut! Et encore moins celui qui exerce au Val d'Hydra (El Biar). D'excellents juges ont été nommés car la tâche qui les attend est rude avec plus de 220.000 affaires pendantes rien que pour la «Suprême», réputée comme étant «en plein embouteillage» et dans un encombrement indescriptible. Donc les personnes de la Cour suprême s'attendent à une noble tâche qu'ils sont en mesure de mener à son terme, le temps aidant. Mettons aussi en valeur le départ de nombreux magistrats en retraite. Une retraite méritée au vu des efforts, parfois surhumains déployés par nos juges formés pour rendre justice dans le sens propre et le plus noble du terme. La compétence de ceux qui ont été appelés à remplacer les «partants» est à mettre en valeur car Louh a, depuis son arrivée en septembre 2014, dit et redit son intention de bouleverser les moeurs parfois exécrables que certains magistrats avaient adoptées dans l'unique souci de gagner les faveurs de x...ou x..., les rois de l'interventionnisme. D'ailleurs, le seul concept de juge indépendant ou encore de justice indépendante, appelle une question: «Quel est le juge censé qui croit que l'indépendance de la justice est rattachée à un quelconque lien extérieur à la conscience? Au dossier du jour où deux parties cherchent à avoir gain de cause au nom de la loi. Cette loi à qui le magistrat doit se plier sous ses ailes majestueuses. Et à l'occasion de ce mouvement, souhaitons à tous les magistrats bonne continuation et beaucoup de succès. Il est vrai et nous le soulignons avec un réel plaisir pour la première fois depuis des lustres qu'un mouvement n'ait pas été jeté en pâture dans les «terrasses des cafés» entre les mains de suspects intermédiaires, de trafiquants de tous bords, de loubars de tout acabit prêts à la surenchère pour ce qui est des mutations et autres promotions. Merci Tayeb Louh d'avoir préservé l'honneur de la magistrature en faisant le mouvement avant le feu vert du Premier magistrat du pays. Ce qu'il y a lieu de mettre en exergue, ce sont les compétences qui ont été récompensées. Parmi elles il y a des femmes: nous nommons pêle mêle Chafia Maâlem, présidente de chambre d'Oran jusqu'à mardi dernier qui a été nommée présidente près la cours de Mostaganem, Djamila Zigha ancienne présidente de la chambre d'accusation d'Alger, nommée procureure générale à Boumerdès. Elle rejoint Naït Kaci de Bouira, Hadjer Benyezzar Zoubida Charaf Eddine de Guelma. Côté parquet, il y a beaucoup de maintien: Bey Benali à Tlemcen, Mohamed Abdelli à Constantine, Belkacem Zeghmati à Alger, Bacha Boumedienne à Blida. Le siège lui, a vu une permutation, Mohamed Zougar rejoint Bouira d'où s'en va Kebir Leghrissi pour Tipasa. Med Hamouche de Tlemcen s'en va à Relizane où Hamid Sahel occupe le parquet général alors qu'il quitte Sidi Bel Abbès aussi propre qu'une vitre récemment placée. Hakim Dalache quitte Tébessa pour la cour de Constantine. Au cours d'appels brefs, les promus ont dit leur satisfaction d'avoir la confiance de l'Etat pour conduire une noble mission au sein de la magistrature. Cette magistrature qui se doit de se débrouiller pour se hisser au niveau des autres magistratures du pays, bien en avance sur la nôtre. Et se débrouiller c'est la formation continue. C'est se débarrasser des coups fourrés. C'est s'entendre pour que la justice soit le second pilier du pays avec notre glorieuse ANP et assurer ainsi la sérénité voulue de notre peuple qui a soif de justice car, quitte à nous répéter, sans la justice, notre pays joue gros en matière de manoeuvres extérieures en vue de pousser la jeunesse au pire. Tayeb Louh, le ministre est conscient de cette situation, le président de la République aussi.