Les partenaires de Feghouli veulent réaliser un parcours sans faute Le billet qualificatif à la CAN 2015 en poche, il ne reste plus que trois stages d'une vingtaine de jours pour le staff technique de l'EN. Beaucoup imaginaient le difficile retour des Verts sur les terrains d'Afrique sous la houlette du nouveau sélectionneur, le Français Christian Gourcuff, après le parcours historique de l'Equipe nationale au Mondial brésilien sous la responsabilité technique du sélectionneur bosnien Vahid Halilhodzic. Pour la simple raison qu'il y a eu la période du mercato d'été, le changement de clubs pour certains joueurs, le manque de temps de jeu de certains autres, les blessures pour les troisièmes et enfin le paramètre constitué pour le nouveau coach qui incitaient au pessimisme. Heureusement que le premier contact entre les joueurs et le coach Gourcuff a été positif dans la mesure où, on remarque parfaitement l'esprit d'équipe qui caractérise l'effectif des Verts depuis le premier match qualificatif des poules de cette CAN 2015, en déplacement face à l'Ethiopie. Une première victoire et un premier essai du «système Gourcuff» a été donc bien concluant. Sur le plan purement technique, il y avait bien évidemment un problème de coordination entre les joueurs sur le terrain mais cela était dû au niveau de préparation différent entre les éléments choisis par le staff technique. Le second match contre le Mali au stade Tchaker de Blida a montré quelques carences au niveau du plan de l'organisation et de la maîtrise. Ce qui demande nécessairement plus de temps pour sa régularisation. Arrive donc le troisième match des Verts en déplacement à Blantyre. Trois joueurs déclarent forfait pour blessures dont deux avaient quitté le stage de la sélection avant le départ vers le Malawi, il s'agit de Boudebouz et Soudani. Restait le troisième blessé, Belkalem et à un degré moindre l'attaquant Slimani. Coach Gourcuff a quelques soucis pour présenter son «onze» rentrant. Il était donc obligé de faire avec et Medjani a été obligé de jouer ce match avec une attelle! Belkalem est donc sacrifié pour être remplacé par Halliche qui s'affirme de match en match. Slimani, quant à lui, a été ménagé puisqu'il n'a effectué son entrée qu'au cours du jeu. Le coaching parfait du technicien Christian Gourcuff a permis aux Verts de remporter ce troisième match. La rencontre retour prévue 4 jours plus tard s'annonçait donc sous de bonnes auspices dans la mesure où il ne manquait qu'un point aux Verts pour se qualifier à la phase finale. Le staff technique et les joueurs eux, ne veulent rien entendre à part parler de victoire. Sur le terrain, Gourcuff effectue un seul changement par rapport au «onze» rentrant du premier match en titularisant d'entrée Slimani. Trois buts à zéro est le score final de ce match où les Verts ont bel et bien montré toute leur différence de niveau avec celui de cette formation malawite bien modeste. Une 4e victoire consécutive et une qualification bien méritée à deux journées de la fin de la phase des groupes est si bien accueillie par les fans des Verts et encore plus par le staff technique car cette situation permet donc à Gourcuff de corriger les erreurs commises par ses joueurs au cours des 4 derniers matchs tout en renforçant les points forts. En résumé: Gourcuff aura donc trois stages d'une vingtaine de jours pour bien préparer ses «23» joueurs pour la phase finale de la CAN. Une phase finale bien différente que ces épreuves des qualifications des poules. Les concurrents des Verts seront d'ailleurs d'un gabarit beaucoup plus supérieur à celui de ce groupe «B» qui, finalement, s'est avéré bien en dessous du niveau des Verts sur le plan pratique bien évidemment. Les résultats en sont les meilleurs témoins. Que reste-t-il donc pour la suite du parcours? La première réponse est donnée par le sélectionneur des Verts lui-même. Christian Gourcuff dira «maintenant, je peux faire jouer d'autres éléments, mais je ne dois pas tout bouleverser non plus...». Gourcuff semble donc prôner la stratégie dite «double» à savoir donner la chance à certains éléments tout en continuant à s'appuyer sur le même groupe. Et le premier concerné l'explique lui-même également: «On sera, évidemment, plus sereins pour se permettre quelques ouvertures, comme c'était le cas avec le Malawi où le score de 3 à 0 m'a permis de faire des ouvertures que je n'aurais sans doute pas osées dans d'autres circonstances.» Le coach des Verts poursuit donc en évoquant le futur: «Ça sera le cas dans les deux prochains matchs, mais il faut savoir qu'on n'a pas beaucoup de temps. Nous n'avons fait que deux stages de dix jours pour mettre en place un jeu collectif, ce n'est pas suffisant et il va falloir donc profiter des deux prochains matchs pour parfaire tout cela et améliorer les automatismes. Je ne vais donc pas faire des bouleversements. Je crois qu'il faut construire sur une ossature, mais cela ne m'empêchera pas de donner la chance à d'autres qui n'ont pas montré encore tout leur potentiel», conclut le coach des Verts. Gourcuff doit donc profiter de cette situation de joueurs sans pression au cours des deux prochains matchs contre l'Ethiopie à Blida le 15 novembre prochain et contre le Mali à Bamako, quatre jours plus tard. Un stage de 10 jours est donc prévu pour bien préparer ces deux rencontres avant un ultime stage pour les derniers réglages à la veille de la phase finale de la CAB prévue entre janvier et février prochain. Ce stage se déroulera certainement durant une dizaine de jours pour bien préparer les schémas techniques et les stratégies de jeu pour la phase finale décisive. Il faut reconnaître par ailleurs, que le temps est très court et insuffisant pour que les joueurs assimilent le plan d'organisation et la maîtrise sans oublier surtout la mise en place d'un véritable jeu collectif chez les Verts. C'est pourquoi justement, un bouleversement dans l'équipe est «interdit». Alors bon courage les gars!...