«80% des revendications des syndicats du secteur avaient été prises en charge» «Le taux de participation à ce mouvement varie entre 2% et 3% dans un nombre très réduit de wilayas et il est nul dans la majorité des wilayas», a avancé la ministre de l'Education. L'option Benghebrit prouve son efficacité. La ministre de l'Education nationale s'est réjouie du taux de participation enregistré lors de la grève des syndicats organisée mardi dernier, qu'elle a jugé «très faible». Pour preuve, elle a assuré que les chiffres obtenus par les directions de l'éducation au niveau des wilayas démontrent que le mouvement de protestation organisé mardi dernier «n'a pas eu d'écho». «Le taux de participation à ce mouvement varie entre 2% et 3% dans un nombre très réduit de wilayas et il est nul dans la majorité des wilayas», a avancé la première responsable à la tête du secteur dans une déclaration à la presse en marge de la séance plénière du Conseil de la nation, consacrée aux questions orales tenue jeudi dernier. La ministre de l'Education nationale, Nouria Benghebrit, a estimé que cette grève n'a pas lieu d'être. Argumentant ses propos, elle a affirmé que 80% des revendications des syndicats du secteur avaient été prises en charge. «Pourquoi faire grève, puisque 80% des 32 revendications soumises au ministère ont été satisfaites», s'est-elle interrogée, avant d'assurer que «le reste des revendications trouvera une réponse avec le temps». La ministre n'a pas manqué l'occasion de saluer le sens des responsabilités des enseignants «en dépit de leurs conditions de vie». Elle a appelé encore une fois la famille de l'Education nationale à «prôner le dialogue et la concertation dans le cadre de la crise grandissante que connaît l'Ecole algérienne». Depuis son arrivée à la tête de l'Education, la ministre ne cesse de tendre la main aux syndicats, les invitant à privilégier la voie du dialogue. Mme Benghebrit a estimé que la conjoncture actuelle impliquait la prise d'importantes mesures et la consécration de grands moyens pour la gestion de plus de 8 millions d'élèves et de près de 700.000 fonctionnaires relevant du secteur de l'Education nationale. Elle a annoncé à l'occasion, des mesures pour l'amélioration de la situation des fonctionnaires de l'Education notamment en matière de formation qui constitue l'une des priorités du secteur, soulignant que près de 500.000 fonctionnaires devront bénéficier de la formation, du recyclage et de promotions. La ministre de l'Education nationale a appelé les enseignants à «faire prévaloir l'intérêt de l'élève», estimant que «l'élève a davantage besoin d'étudier et il ne doit pas y avoir de grève, en raison de la surcharge des classes». Se voulant rassurante, la ministre a tenu à confirmer qu'elle n'ignorait pas «les problèmes des enseignants, dont le règlement exige l'établissement d'un climat de dialogue et de concertation». Cette déclaration se veut comme un message clair visant à apaiser la tension au sein des syndicats..