Les rapaces n'apparaissent que lorsqu'il y a mort et cadavre. Les oiseaux de mauvais augure, quant à eux, n'apparaissent que pour annoncer mort et cadavres. Personne n'aime les oiseaux de mauvais augure. Encore moins ceux qui en ont essayé la poisse. Il n'est donc pas étonnant que les gens se mettent à les chasser et que, dès qu'ils s'en approchent, se dépêchent de donner des mains, des pieds et de la voix pour les tenir à l'écart. C'est ce qui s'est passé, dans la nuit de vendredi à samedi à l'aéroport de Tunis-Carthage lorsque des dizaines de Tunisiens étaient venus à l'aéroport dire à Bernard-Henri Levy, alias BHL, qu'il était malvenu chez eux et qu'il ferait mieux de dégager. Selon les informations relayées par les médias tunisiens, ce «comité d'accueil» aurait «bloqué la porte principale des visiteurs» obligeant l'indésirable à quitter l'aéroport par une autre porte sous escorte. «Dégage!» Dès qu'il a été vu prendre l'avion pour la Tunisie, BHL avait déclenché une avalanche de tweets et de retweets de la part des Tunisiens qui n'avaient pas hésité une seconde à lui préparer cet accueil auquel il ne s'attendait certainement pas. Ce sont les Tunisiens qui prenaient le même vol qui avaient alerté leurs compatriotes, affirment certaines sources. Haï par les Arabes et les musulmans comme jamais personne avant lui, BHL ne peut être à l'aise dans aucun pays arabe. Il est chassé de partout et cela, il le doit au rôle qu'il a joué dans la déstabilisation des pays arabes depuis la Tunisie jusqu'en Libye en passant par l'Egypte. Mais son rôle dans la destruction de la Libye est ce qui reste le plus accroché à son portrait comme un tatouage du temps sur une face à ne pas oublier. BHL n'est pourtant ni ambassadeur, ni ministre ni même un homme politique. Il distribue des cartes de visite en tant qu'intellectuel ou, à ses temps perdus, en tant que philosophe et, pis encore, en tant que cinéaste. Il ne devrait donc pas être mêlé à ces troubles qui ont eu raison de la stabilité de beaucoup de pays et qui ont sauvagement détruit d'autres comme la Libye et la Syrie notamment. Malheureusement, c'est tout le contraire qui a lieu. Il a tenté même à Alger... Il est partout où cela sent la destruction, la déstabilisation, la manipulation, l'hypocrisie et on en passe. Il est partout là où lui succèdera la guerre et où derrière ses pas pousse le désastre. On a rarement vu cet individu dans un pays arabe sans que la mort et la violence ne viennent comme pour certifier son passage. Même à Alger, pour ceux qui l'ignorent, il avait tenté un passage qui ne lui avait, heureusement, pas réussi. L'Algérie qui lui est restée au travers de la gorge. N'avait-il pas hurlé ce jour- là à Marseille que «l'Algérie n'est pas un pays arabe ni islamique mais un pays juif et français, sur un plan culturel» et n'avait-il pas émis à haute voix le voeu «que l'Algérie connaîtra elle aussi un printemps arabe»? «Après avoir raté son coup en Algérie et en Syrie», ce mauvais bricoleur de philosophie s'était attaqué à l'Ukraine où il était allé un jour essayer ses talents d'oiseau de malheur. «Je suis ici le représentant de ces opinions publiques européennes» affirmait-il comme si une quelque partie l'avait désigné représentant de cette opinion qui, soit dit en passant, ne le porte pas en estime, mais les Arabes restent tout de même sa prédilection. Oui car ce sont, malheureusement, d'autres Arabes qui lui ont rempli les poches et qui en ont fait un milliardaire. Ce qui expliquerait la présence de cet homme, pourtant indésirable, toujours sur les lieux où la catastrophe n'allait pas tarder c'est d'abord son appartenance à quelque partie occulte dont les intérêts exigent la destruction des pays arabes. Il ne l'a jamais caché. Il l'a toujours assumé et il n'a jamais cessé de le revendiquer. En effet, il n'a jamais caché que «ces printemps arabes, c'est bon pour Israël» et il n'a jamais essayé de cacher son véritable stimuli. «C'est en tant que juif, dit-il à haute voix, que j'ai participé à cette aventure politique, que j'ai contribué à définir des fronts militants, que j'ai contribué à élaborer pour mon pays une stratégie et des tactiques... Je ne l'aurais pas fait si je n'avais pas été juif... J'ai porté en étendard ma fidélité à mon nom et ma fidélité au sionisme et à Israël.». Il n'y a pas beaucoup à ajouter, franchement! La question à poser Voilà pourquoi les Tunisiens qui l'attendaient à l'aéroport de Carthage avaient brandi des drapeaux palestiniens et des pancartes sur lesquelles on pouvait lire «BHL dégage» et «Non aux intérêts sionistes en Tunisie». La question mérite d'être posée et, en réalité, elle l'a déjà été par les Tunisiens eux-mêmes. Une des réponses voudrait qu'il serait venu pour «rendre visite au Libyen Abdelhakim Belhadj et à Rached Ghannouchi». L'autre question qui s'ensuit logiquement est «au nom de quoi?» Oui, au nom de quoi un soi-disant philosophe devrait-il rencontrer des hommes politiques d'un pays autre que le sien et qui, plus est, le fait à un moment délicat tant bien pour le Libyen que pour le Tunisien? Pourquoi ces deux personnalités en particulier? Est-ce la course derrière les islamistes comme cela s'était toujours passé avant ce jour? Il ne fait pas de doute qu'un tel voyage ait d'abord obtenu l'accord des autorités tunisiennes. Qui sont-elles? Un collectif d'avocats tunisiens a déclaré vouloir ouvrir une enquête pour savoir la partie qui a émis son accord à une telle visite et pour quel objectif. La réaction de ces avocats est tout à fait légitime et compréhensible du moment que là où rodent les oiseaux porte-malheur, les problèmes ne tardent pas à s'y installer. A vrai dire, la vie de cet homme semble dédiée à la déstabilisation des pays arabes. A tel point qu'on a l'impression qu'il ne peut jouir de son temps qu'en énumérant, avant de dormir, les problèmes, les morts et les pertes qu'il arrive à causer dans ces pays. Un indésirable reste toujours indésirable et s'il persiste dans le comportement qui lui a valu cette qualité, il devient alors un malade dangereux. A éloigner à tout prix!