Le chef de la diplomatie française Laurent Fabius a appelé mardi la coalition internationale contre les éléments de l'organisation (Etat islamique) "Daech" à "porter ses efforts sur Alep", la deuxième ville syrienne. "Après Kobané (Ain al-Arab), il faut sauver Alep", écrit M. Fabius dans une tribune publiée par les journaux français Le Figaro, américain Washington Post et pan-arabe Al Hayat. "Alep fait face aujourd'hui à la menace d'être prise en tenailles entre les barils d'explosifs du régime (syrien) et les égorgeurs de Daech", selon M. Fabius. La France participe aux frappes contre Daech en Irak, mais pas en Syrie, où interviennent militairement les Etats-Unis et des pays arabes. Alep, la deuxième ville de Syrie, est divisée depuis juillet 2012 entre secteurs loyalistes dans l'ouest et secteurs Est, tenus par les rebelles. Vendredi à Paris, le président turc Recep Tayyip Erdogan avait vivement reproché à la coalition internationale luttant contre l'offensive des éléments de Daech en Syrie et en Irak de concentrer ses bombardements sur la ville syrienne de Ain al-Arab. Le président français François Hollande avait alors affirmé que pour la France "la ville qui est clé parmi toutes, c'est en ce moment Alep". Ain al-Arab, la ville kurde du Nord de la Syrie, résiste depuis la mi septembre à l'offensive de Daech, appuyée par des frappes de la coalition et des renforts de Kurdes irakiens.