Ouvert mercredi dernier, le Salon des arts traditionnels de Tipasa attire les nombreux touristes de passage. La wilaya de Tipasa organise depuis le 21 juillet dernier son salon de l'artisanat qui en est à sa cinquième édition. Organisé par la direction du tourisme et de l'artisanat de la commune de Tipasa, ce salon de l'artisanat et des produits qui en dérivent a réuni des artisans venus des quatre coins du pays donnant à voir le fruit de leur labeur et de leur ingéniosité. Ce salon qui a débuté mercredi, se poursuivra jusqu'au 31 du mois en cours et sera clôturé par la traditionnelle braderie de Tipasa. En effet, cette manifestation vise des objectifs bien précis, notamment celui de réunir les artisans, les encourageant aux échanges d'expériences et à la confrontation des idées sur les questions ayant trait à leurs métiers, la mise en valeur du savoir-faire et des techniques de production de l'artisanat d'une part, d'autre part la promotion et la commercialisation des produits de l'artisanat traditionnel. Cette exposition draine un bon nombre de visiteurs dont la plupart sont des touristes venus passer leurs vacances dans la ville-musée et qui semblent satisfaits de leur déplacement dans les stands où ce ne sont pas les souvenirs à emporter qui manquent. Chaque stand a sa particularité comme celui de cette coutière venue montrer son savoir-faire. Celle-ci, Rachida Boussouf, venue de la petite commune de Sidi Ghilès, daïra de Cherchell, nous a présenté sa collection de vêtements traditionnels faits de broderie ; de fait, le vêtement traditionnel est perçu comme un lien identitaire et la façon de s'habiller ; reflétant un aspect de ces sociétés et leur évolution dans le temps, le costume par son dessin, par sa texture ou bien par ses étoffes, porte en lui nombre d'enseignements sur la société qui s'en vêtit. Ainsi, elle nous a confié à ce sujet qu'elle est couturière depuis 17 ans et que dans son atelier de confection, elle produit des robes pour tous les goûts et tous les âges, cela ne l'empêche pas de confectionner la fameuse robe traditionnelle de mariée de couleur blanche, brodée à la main, faite d'un ensemble constitué d'une robe d'intérieur et d'un burnous. Pour la région de Batna, Mme Touati Keltoum a décoré son stand avec une tapisserie des Aurès. Le tissage fort élaboré présente une certaine richesse de style et les tons n'alternent en rien la beauté de cet art ancestral, dont la pratique est préservée jusqu'à nos jours, car ils tirent leur quintessence des civilisations berbère et arabo-musulmane. Signalons également le cas du jeune Oubahi Mohamed qui confectionne des porte-clefs en bois, mais aussi des tableaux peints, des cendriers, bref, c'est un artiste complet. En définitive, ce salon, malgré le manque de médiatisation, est assez connu et reste un lieu de rencontre pour les différentes régions du pays.