L'hiver est de retour. Les accidents domestiques aussi. Lorsque les températures baissent, les risques d'intoxication au monoxyde de carbone CO et les explosions de gaz prennent de l'ampleur. L'hiver est de retour. La faucheuse de la mort silencieuse est au rendez-vous. «Une personne de 73 ans a trouvé la mort et trois autres ont été blessées à la suite d'une explosion de gaz survenue samedi dernier en début de soirée dans une habitation individuelle à Sétif»,, a indiqué hier un communiqué de la direction de la Protection civile. «La déflagration a très fortement endommagé l'habitation en question dont le plancher s'est effondré, provoquant la mort sur le coup de la victime décédée que les éléments de la Protection civile ont retirée des décombres au bout d'intenses efforts», a regretté la même source qui a ajouté que des maisons situées dans le voisinage ont également subi des dégâts (vitres brisées et murs fissurés). Par ailleurs, selon le même document, les trois blessés, en état de choc, ne sont que légèrement atteints. «Les recherches étaient en cours dans la soirée pour s'assurer qu'aucune autre victime n'était prisonnière des décombres de l'habitation qui a été quasiment détruite», souligne la Protection civile. Dans le même ordre d'idées, la source explique qu'une cinquantaine d'éléments, quatre ambulances médicalisées et d'autres équipements spéciaux ont été déployés par la Protection civile pour les opérations de secours menées sous la supervision du directeur de wilaya de ce corps qui s'est déplacé sur les lieux. Dans un autre contexte, rappelons que la direction de Sonelgaz lance chaque hiver des campagnes de sensibilisation contre les dangers de la mauvaise utilisation des appareils de chauffage fonctionnant au gaz de ville afin d'éviter des désastres. En 2013, le bilan de la Protection civile porte sur plus de 180 morts et des milliers de personnes incommodées ou intoxiquées par les gaz brûlés (CO). La Protection civile appelle à son tour à la vigilance et à la sensibilisation. Dans le même ordre d'idées, la négligence et le manque de vigilance sont souvent derrière les drames qui endeuillent les foyers algériens, citons comme exemples la mauvaise ou le manque de ventilation, la non-conformité des équipements de chauffage, le mauvais montage et mise en oeuvre de ces équipements par un personnel non qualifié. Dans ce sens, les cas de décès s'élèvent en hiver en raison de l'utilisation des différents moyens de chauffage fonctionnant au gaz de ville ou au gaz butane ou encore d'autres moyens traditionnels.