Le monoxyde de carbone semble finalement être l'une des premières causes de mort toxique accidentelle en Algérie. A la faveur de cet hiver, le monoxyde de carbone sévit de manière létale dans les chaumières. Au cours des dernières quarante-huit heures seulement, les services de secours ont dû évacuer quinze personnes vers les hôpitaux suite à l'inhalation de ce gaz hautement toxique. Ainsi, outre le décès d'un quinquagénaire, suite à une asphyxie par ce gaz toxique émanant du chauffage de son domicile, à Sidi Khouiled, à Ouargla, la Protection civile fait part du transfert de cinq personnes incommodées par ce tueur insidieux à Djelfa, plus précisément à Hassi Bahbah. Cinq autres victimes ont été évacuées à Sour El Ghozlane, dans la wilaya de Bouira. Alors que l'on fait part de ce bilan, deux soeurs ont récemment péri asphyxiées à Batna. Auparavant, c'est-à-dire au mois de novembre denier, un autre drame a eu lieu à Aïn Fekroune, dans la wilaya d'Oum El Bouaghi. Trois personnes d'une même famille, un enfant de 8 ans, un adolescent de 15 ans et un jeune homme de 18 ans ont trouvé la mort dans cette localité, asphyxiées par l'inhalation de gaz. Les trois victimes résidaient au quartier Setha de la ville de Aïn Fekroune, théâtre, lundi dernier, d'une forte explosion dans une maison individuelle. «Au moment de leur découverte, les 3 victimes avaient déjà rendu l'âme depuis au moins 7 heures», avait précisé la Protection civile. L'asphyxie au monoxyde de carbone semble finalement être l'une des premières causes de mort toxique accidentelle en Algérie. Ce phénomène fait de plus en plus de victimes dans les maisons algériennes, particulièrement en période de froid. Chaque année livre son bilan macabre, en dépit des nombreuses campagnes de sensibilisation pérodiquement menées en direction de la population. Négligence, mauvaise évacuation des gaz de combustion, absence de ventilation dans la pièce où est installé l'appareil, contrefaçon et défaut d'entretien des appareils de chauffage, mauvaise utilisation de certains appareils, sont les principales causes de ces drames. La longue nuit de l'hiver est loin de se terminer et la vigilance est plus que jamais requise.